Publié : 11 juin 2025 à 12h09 par Fabien Taccard-Blanchin

Nouveau débrayage à Ingréo : l’été risque d’être chaud à Montauban

Un nouveau préavis de grève doit être prochainement déposé par des salariés du complexe aquatique Ingréo à Montauban. Ce qui étendrai le mouvement jusqu’au 31 octobre. Malgré quelques avancées, des salariés déplorent l’absence de dialogue et d’évolution sur les points principaux.

Le bassin intérieur de nage de la piscine Ingréo
Le bassin intérieur de nage de la piscine Ingréo
Crédit : FTB - TOTEM

Le nouveau directeur d’Ingréo prônait l’apaisement au micro de Totem il y a quelques jours, une communication qui ne reflète pas la réalité selon Franck Vénien, l’un des représentants du personnel.

En effet, une partie des salariés a voté ce mardi 10 juin en assemblée générale, la reconduction du mouvement, et pour 4 mois. Le préavis n’a pour le moment pas été déposée à la direction, et doit l’être au plus tard le 25 juin pour être dans les clous. Si celui initial portait depuis le mois de mars jusqu’au 30 juin, ce nouveau préavis de grève couvre l’ensemble de la période estivale, et s’étend même jusqu’au 31 octobre.

« On est désolé pour les usagers d’en être arrivé à cette situation. Ce mouvement risque de fortement impacter le complexe, en cas de forte chaleur, ou de forte fréquentation. C’est le public qui en patira, nous le regrettons. On aurait souhaité qu’il y ait des réunions de négociation, pour mettre fin à tout cela le plus rapidement possible, ce qui n’a malheureusement pas été le cas. »

Récréa avait pourtant amorcé une réaction face à ce premier mouvement, avec la nomination d’un nouveau directeur, Baptiste Eponvile, pour succéder à Sabrina Liard.

Les négociations salariales doivent débuter le 1er juillet

Si certains aspects ont évolué positivement, comme le délai de prévenance pour les plannings (3 semaines à l’avance), la sécurité et la médiation à nouveau présente, d’autres points soulevés n’ont pas bougé selon Franck Vénien. Parmi lesquels, l’ambiance de travail. Un sentiment de stress et de menace est évoqué, avec une répression disciplinaire toujours selon le représentant des salariés, qui dit lui-même se sentir menacé.

Autre revendication : les salaires. Rien n’aurait bougé depuis le début du mouvement. Contacté par Totem, le directeur d’Ingréo explique qu’il est normal de ne pas traiter actuellement la question des salaires : les NAO (négociations annuelles obligatoires) doivent avoir lieu le 1er juillet prochain.

"La situation a été apaisée et des avancées ont eu lieu" 

Baptiste Eponvile regrette de son côté la situation, car elle ne représente qu’une minorité de la quarantaine de salariés selon lui, et notamment que l’un des deux représentants du personnel.  

« L’intégralité des revendications ne concernent que les salaires. La situation a été apaisée et des avancées ont eu lieu » rappelle Baptiste Eponvile, en parlant notamment des plannings. Un autre point semble cristalliser les tensions, celui du jour de repos fixe, qui pourrait lui aussi être remis en cause.

"Tous les personnels n'ont pas pris part au vote de la grève"

L'annonce du préavis de grève a fait réagir la déléguée suppléante du personnel. Selon Anissa El Badaoui, tous les salariés n'ont pas été conviés à prendre part à ce préavis. Sur les 30 personnels en CDI, seuls 15 auraient été contactés pour voter dont trois sont en arrêt maladie. De quoi ajouter des tensions au sein des équipes et perturber un peu plus le début des négociations prévues le 1er juillet.