7 mai 2024 à 18h39 par Tiphaine Coulon

La justice suspend l'arrêté sur l'abattage des chiens errants

Le tribunal administratif de Toulouse avait été saisi par des associations de défense des animaux.

Chien errant
Image d'illustration
Crédit : Pixabay

Un rebondissement dans l’affaire concernant l’arrêté autorisant l’abattage des chiens errants sur cinq communes du Larzac. Son exécution a été suspendue ce mardi 7 mai par le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne).

 L’instance avait été saisie par des associations de défense des animaux. Le tribunal administratif évoque dans sa décision un doute sérieux sur la légalité de cet arrêté. En attendant de juger sur le fond, il a retenu le caractère urgent d’une suspension de l’exécution de l’arrêté.

Dans sa décision, le tribunal administratif précise en effet que l’autorisation d’abattage des chiens errants courrait sur une période d’un mois. Un délai suffisamment long pour que des chiens errants soient effectivement abattus, alors qu’il y avait un doute sur la légalité de l’arrêté. Le tribunal précise enfin que l’atteinte était suffisamment grave pour les intérêts défendus par les associations de protection des animaux.

Cet arrêté avait été pris après plusieurs attaques de troupeaux qui peuvent être attribuées à un chien proche de la race du loup et repéré par les agents de l’Office français de la biodiversité.

La préfecture de l’Aveyron prend acte de la décision et rappelle qu'en 2023, il y a eu 66 attaques et 256 victimes. C’est le pire bilan depuis que la présence du loup est avérée dans le département selon le communiqué de la préfecture.