31 janvier 2024 à 20h19 par Stéphane Jacquemin

Justine Vayrac : « Une décision qui fragilise l’accusation »

La cour de cassation reconnaît la nullité de certaines pièces du dossier et ordonne la cancellation des éléments qui s’y réfèrent.

Palais Justice de Tulle
Le procès pour le meutre de Justine Vayrac devrait se tenir à Tulle
Crédit : Stéphane Jacquemin-TOTEM

 

En avril dernier, la défense du principal inculpé, Maître Michel Labrousse, déposait une requête pour réclamer la nullité de la garde à vue de son client, Lucas Larivée. Une requête annulée en juillet par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Limoges, mais ce rejet vient d’être cassé partiellement par la cour de cassation.

 

Le procès, dont on ne connaît pas la date, n’est pas remis en cause mais la cour de cassation reconnaît la nullité de certaines pièces du dossier et ordonne la cancellation des éléments qui s’y réfèrent.

 

 

Maître Michel Labrousse, d’expliquer :

 

 

« Il y a eu des gardes à vue pour  lesquelles Lucas Larrivée était assisté, comme la loi le prévoit, par un avocat et puis il y a eu un moment, un moment tournant d’ailleurs, où il n’était pas assisté d’un avocat. Ce PV d’audition il est aujourd'hui annulé ».

 

« Chaque fois qu’il sera fait référence à cet acte nul (…) il y aura cancellation, ça veut dire qu’on l’annulera partiellement (…) ».

 

« C'est ni un échec, ni une victoire....C'est un acte de procédure dont je dis qu'il a pour impact d'affaiblir l'accusation.

 

 

Rappelons que le principal inculpé, Lucas Larivée est actuellement incarcéré, une détention provisoire renforcée par une peine de 2 ans de prison pour un incendie volontaire.

 

 

 

Le rappel des faits :

 

Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 octobre 2022, Justine Vayrac, 20 ans disparaît après une soirée en boite de nuit à Brive. Deux jours plus tard, un ouvrier agricole de 21 ans est interpellé et placé en garde à vue.

Depuis, ce principal suspect, Lucas Larivée,  a avoué avoir tué la jeune femme après un rapport sexuel consenti. L’autopsie a révélé qu’elle portait des plaies au niveau du visage, faites avec un objet contondant