"Je veux qu'on trouve qui a fait ça, qui l'a détruite" : l'émotion de la veuve de Caroline Grandjean lors de la marche blanche à Aurillac

L’institutrice de Moussages s’est suicidée le jour de la rentrée, victime d’un harcèlement depuis près de 2 ans en lien avec son homosexualité. La marche blanche en sa mémoire était organisée par des associations LGBTQIA+ et s'est élancée de la statue des droits de l'homme d'Aurillac (Cantal) vers 17h00, dans le calme. De nombreux anonymes ont souhaité montrer leur soutien, comme des personnes du petit village de Moussages comme cet homme : "Mon mari et moi, on vit à Moussages. Ce village n'est pas un village homophobe, c'est pas juste pour une fois qu'il y a des gens qui nous accueillent comme ça, c'est pas toujours. Donc disons-le au contraire."

Si cette marche était avant tout un temps de recueillement, de nombreuses questions restent encore posées. Solène Nivet, co-déléguée de SOS Homophobie Auvergne estime que "la lesbophobie tue, les discriminations tuent. Nous appelons les responsables politiques à tout faire pour qu'un tel drame ne se reproduise plus jamais."

Emotion

Puis il y a eu la prise de parole de la veuve de Caroline Grandjean, Christine Pacou, en fin de rassemblement. "S'aimer n'est pas un crime. Je veux qu'on trouve qui à fait ça. Qui l'a détruite. Mais il y a tellement d'autres choses...".

La marche s'est achevée là où elle avait commencé, devant la statue des droits de l'homme, avec un dépôt de gerbe, une minute de silence, un extrait de musique pour rendre hommage à Caroline, pour se clôturer par un poing levé de Christine et qui a lancé cette phrase : "Prenez soin les uns des autres."