16 mai 2024 à 16h48 par Tiphaine Coulon

Abattage des chiens errants : le Préfet s'explique sur l'arrêté

Cet arrêté, très contestés par des associations de défense des animaux, a été suspendu par le tribunal administratif de Toulouse.

Chien errant
Image d'illustration
Crédit : Pixabay

Des attaques "partielles, partiales, hors-contexte et hors-sol". C’est comme cela que le préfet de l’Aveyron a qualifié les attaques dont il a fait l’objet, après un arrêté très contesté. Face aux attaques de troupeaux dans le sud-Aveyron et comme un chien errant aux caractéristiques proches du loup avait été repéré, le Préfet avait pris un arrêté autorisant son abattage. 

Une décision insupportable pour des associations de défense des animaux, qui ont contesté la décision de Charles Giusti devant les tribunaux. Il est revenu sur cette question ce jeudi 16 mai à Rodez.

C'est un arrêté qui était limité dans le temps, limité dans l'espace et qui n'autorisait que des agents mandatés pour intervenir. La nuit et en cas d'attaque ou d'attaque imminente. C'est un arrêté qui a été interprété de manière partielle et partiale. Et surtout, hors-contexte. Cela dissimule l'objectif, qui est un objectif d'intérêt général. Je peux comprendre que cet arrêté a pu choquer certains, surtout dans la mesure où la présentation qui en a été faite était tronquée. Mais l'expression d'une opinion n'autorise pas l'injure publique ou les menaces de mort.

Le Préfet a donc annoncé avoir plainte contre ceux qui s'en sont pris à lui, par courrier et sur les réseaux sociaux.

Le tribunal administratif de Toulouse, qui a déjà sanctionné la forme, doit désormais se pencher sur le fond de l’arrêté. Quelle que soit sa décision, le préfet de l'Aveyron a expliqué qu’il n’avait pas en l’état de raison objective de prendre un nouvel arrêté. Puisque le chien errant n’a pas été revu depuis le mois de mars.