13 décembre 2018 à 18h55 par Johan Gesrel

EDF poursuivie pour des rejets radioactifs à la centrale de Golfech

Tarn-et-Garonne Le tribunal de police de Montauban a étudié ce jeudi après-midi les plaintes formulées par plusieurs associations environnementales* suite à un rejet accidentel d'effluents radioactifs en octobre 2016. Elles réclament 5000€ pour dommages et intérêts.

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La directrice juridique adjointe régionale d'EDF, Céline Gillet, s'est présentée ce jeudi après-midi à la barre du tribunal de police de Montauban après la plainte déposée par plusieurs associations suite au rejet de gaz radioactifs sur l'unité n°1 de la centrale nucléaire de Golfech il y a deux ans. Le 19 octobre 2016, un problème d'étanchéité d'une gaine de combustible et un dysfonctionnement lors du passage du mode automatique au mode manuel de la surveillance a conduit à un rejet d'effluents radioactifs dont la valeur a dépassé plus de 4 millions de becquerels par m3. Ce dépassement du seuil autorisé n'a duré que deux minutes mais les anti-nucléaires s'interrogent sur la dangerosié de ces rejets et ses conséquences sanitaires.

"Un écart n'est pas une infraction pénale" dit EDF

Au cours de l’audience, les associations* ont réclamé 5000€ de dommages et intérêts. L’avocat d’EDF, Yves Martinet n’a pas souhaité répondre à la presse. A la barre, il plaide la relaxe et rappelle que l’événement est classé zéro sur l’échelle international INES. Les alarmes se sont d’ailleurs bien déclenchées. Une preuve que les procédures a bien été respectées, selon lui. "Un écart ne signifie pas une infraction pénale", dit-il.

Durant le procès, le procureur qui avait classé sans suite l'affaire lors d'une enquête préliminaire n’a pas souhaité faire de réquisitions. Les juges ont mis leur décision en délibéré au 10 janvier prochain.


 * France Nature Environnement Midi-Pyrénées, FNE 82, Association Française des Malades de la Thyroïde, le SEPANLOG, les Amis de la Terre.