Publié : 5h00 par La rédaction

Manque de psychiatres : le Cantal sous tension

Les Centres Médico-Psychologiques sont essentiels pour la santé mentale dans le Cantal. Mais la pénurie de psychiatres oblige à recruter hors de France, comme l’explique le chef du service psychiatrie de l’hôpital d’Aurillac.

Une femme seule contemple la vue depuis sa fenêtre.

Le Cantal compte trois Centres Médico-Psychologiques (CMP) à Aurillac, Mauriac et Maurs. Ces structures de proximité jouent un rôle essentiel pour l’accès aux soins psychiatriques. Notamment en facilitant le premier pas vers un établissement de santé mentale, alors que la démarche peut être compliquée à réaliser.

Une pénurie qui dure

Bruno Malafosse, chef du service psychiatrie à l’hôpital d’Aurillac, confirme la difficulté à recruter des médecins formés en France : "il faudra attendre à peu près 10 ans pour que vous ayez un médecin psychiatre formé par l'université française qui va venir travailler dans le Cantal, que ce soit à Saint-Flour ou à Aurillac". 

Des solutions internationales

Face à l’urgence, les CMP font appel à des praticiens étrangers.
 
Malheureusement, les solutions, elles sont donc extra-nationales, essentiellement en provenance du Maghreb ou d'Afrique noire, avec des personnes qui dominent bien la langue française et qui sont très bien formées. 
 
Dans le service de Bruno Malafosse, 8 psychiatres sur 10 ont été formés hors de France.