Publié : 16 novembre 2024 à 17h33 par Tiphaine Coulon

Les écologistes préparent déjà les élections municipales de 2026

Les militants écologistes de Midi-Pyrénées sont réunis en Aveyron à l'occasion des Journées d'automne.

Marine Tondelier en Aveyron le 16 novembre 2024.
Marine Tondelier en Aveyron le 16 novembre 2024.
Crédit : Tiphaine Coulon / TOTEM

Elle n’avait pas oublié sa veste verte pour venir en Aveyron. Marine Tondelier dans le département ce samedi 16 novembre, à l’occasion des journées d’automne des écologistes de Midi-Pyrénées qui se tiennent près de Najac ce week-end. Deux jours de débats et d’ateliers, avec les élections municipales de 2023 en ligne de mire.  

Et si certains ont parfois l’impression que les écologistes s’adressent uniquement aux habitants des grandes villes, Marine Tondelier réfute cette idée. Notamment sur la question des transports.

Je ne dis pas que qu'on n'a pas besoin de voiture et qu'on va tout faire en train. Dans la réalité, c'est pas vrai. Par contre qu'en 2024 on continue d'abandonner des lignes, de fermer des petites gares, c'est hyper choquant. Et de mettre tout l'argent sur des grandes lignes pour gagner 23 Min sur je ne sais pas quel trajet qui existe déjà, où les gens ont déjà plein de dessertes, ça c'est un vrai sujet. Donc, nous, on veut réorienter aussi les finances pour que tout le monde ait accès au maximum à des transports en commun. Ce ne sera pas partout, ce ne sera pas tout le temps, mais au moins que ce soit possible.

Ce déplacement en Aveyron intervient à quelques heures de nouvelles actions des agriculteurs, à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs. Là aussi, Marine Tondelier dément une difficulté à dialogue avec les agriculteurs.

Depuis 40 ans, celles et ceux qui défendent les terres agricoles contre l'urbanisation, c'est nous. Ceux qui défendent des revenus juste au niveau européen, y compris avec une PAC plus juste, c'est nous. Ceux qui défendent qu'on mette des repas locaux dans les cantines, c'est 3 milliards 4 de repas par an, c'est nous. Et sur les traités commerciaux internationaux, on a toujours été les leaders de toutes les luttes pour ne pas les signer. Moi, les fois où j'ai des problèmes avec les agriculteurs, c'est parce qu'ils étaient d'extrême droite. Là oui, on a un problème qui est un problème politique, mais un problème à travailler ensemble, on n'en a pas. Qu'on soit d'accord sur tout, ce n'est pas vrai. Qu'on doive trouver les solutions ensemble, ça, c'est sûr. Parce que vous savez, les écologistes ont besoin de tous les agriculteurs pour faire la transition écolo et les agriculteurs ont besoin d'écologie pour l'avenir de leur profession. Parce que s'il n'y a plus d'eau, si les sols sont pollués, si la biodiversité s'effondre, alors c'est l'avenir de leur profession qui a mis en question. Et ça, ils le savent aussi.