Le moustique tigre gagne du terrain

Si je vous dis de vider l’eau présente dans vos coupelles de plantes, de ranger vos récipients, de vérifier vos gouttières… Vous aurez sans doute compris mon invitation à combattre la prolifération du moustique-tigre. Essentiel aujourd’hui, car le fameux insecte ne cesse de gagner du terrain et avec lui ses maladies vectorielles. Cette année, les cas autochtones se sont multipliés : près de 500 sur le territoire métropolitain. C'est le cas aussi en Corrèze, à Brive. Ces dernières semaines, quatre cas autochtones de chikungunya ont été détectés dans le quartier du Prieuré. 

Alors à l’instar de ce qui passe à l’île de la Réunion, les moustiques-tigre peuvent-ils devenir un problème de santé publique ? La rédaction de Totem a posé la question à Mathilde Rasselet.  Ingénieur du génie sanitaire, elle est responsable santé environnement à l’agence régionale de santé Nouvelle Aquitaine pour la Dordogne et la Corrèze. 

C'est actuellement un problème de santé publique. C'est bien pour ça que l'Agence régionale de santé est fortement mobilisée là-dessus. Parce qu'il faudra sans doute, sur les années à venir, continuer d'observer la diffusion de ces cas autochtones et pouvoir mettre en place les actions de prévention et les actions de traitement qui s'imposent. Et c'est certainement aussi pour ça qu'on en appelle à la citoyenneté de tous. C'est-à-dire qu'on est tous responsables aujourd'hui d'avoir ces fameux bons gestes qu'on répète. Aujourd'hui, nous vivons avec les mêmes insectes qu'à la Réunion, donc je ne peux pas vous garantir qu'on soit à l'abri de foyers épidémiques conséquents. La situation de Bergerac le montre. On n'est certes pas à 57 000 cas, mais on est quand même sur une ville comme Bergerac, pas loin de 70 cas.

À Brive, une seconde opération de démoustication est programmée ce lundi 22 septembre dans le quartier du prieuré. L'opération aura lieu dans la soirée. Du porte-à-porte est également organisé dans la journée, l’occasion notamment d’éventuellement détecter de nouveaux cas.