Gaillac : le recyclage de pièces automobiles en plein essor

Une pièce automobile doit avoir plusieurs vies. C’est le principe qui régit toute l’activité de l’entreprise Surplus autos, à Gaillac (Tarn). Elle collecte, puis recycle tous types de véhicules : voitures, deux roues, machines agricoles et poids lourds.

Le site rentre environ 70.000 véhicules par an. Et dans les différents ateliers, on dépollue puis on démonte les véhicules. Objectif : recycler un maximum d’éléments, pour obtenir à la fin un volume de déchets minimum. Laurent Hérail est le président de Surplus autos. Pour lui, le marché de la pièce d’occasion n’a que des avantages.  

La pièce de réemploi, elle a un gros avantage : elle est déjà beaucoup moins chère qu'une pièce neuve, c'est entre 50 et 70 %. Mais aussi ça évite de produire une pièce. Donc oui, le but, c'est de réparer. Même aujourd'hui, nous allons sur la réparation. Ce marché va se développer. On a des sites aujourd'hui, au niveau environnemental, qui sont sans doute les meilleurs qu'on puisse trouver même au niveau mondial. Aux Etats-Unis, ils vont commencer par proposer la pièce de réemploi, de qualité équivalente. La pièce de constructeur vient en dernier.

L’entreprise est un modèle d’industrialisation en France et en Europe. Les pièces sont démontées, testées, répertoriées, puis mises en vente, en France et partout dans le monde. Surplus autos remonte aussi des véhicules jugés économiquement non réparables par les assurances, avec des pièces faisant partie du stock. 

C'est un projet qu'on a eu il y a trois ans maintenant. En se disant qu'on n'allait pas faire une simple carrosserie, mais une carrosserie industrielle, capable de traiter autant un tracteur agricole qu'un camion routier, les véhicules particuliers ou un deux roues ou trois roues. On s'est donné comme objectif de sauver à peu près 10 % des véhicules qui rentrent chez nous avec de la pièce de réemploi. Au début, il arrive, il est économiquement irréparable et le fait d'y mettre de la pièce de réemploi le rend réparable. C'est une activité supplémentaire et ça nous permet de vendre ces véhicules en véhicule d'occasion sur le marché autour de chez nous.