Calendrier, digitalisation, coût total : tout ce qu’il y a à savoir sur le futur hôpital de Montauban

 

C’est l’un des gros chantiers à venir pour le département de Tarn-et-Garonne. Le futur hôpital de Montauban. Comme l’a confirmé ce mercredi 10 janvier Sébastien Massip, directeur de l’établissement, son ouverture est espérée pour 2031, à Bressols.

La décision du lieu et le cahier des charges sont désormais des tâches appartenant au passé, l’année 2024 verra les fouilles archéologiques continuer sur le site. Des découvertes ne seraient pas forcément une bonne nouvelle, car synonyme de gros délais supplémentaires. Concernant ces résultats, ils sont attendus en cours d’année. En parallèle, des études sont menées pour mesurer l’impact sur les sols, l’eau, la faune et la flore.

Autre dossier en cours, la sélection des cabinets d’architectes. Une fois choisis, une grande période de travail les attend et devrait amener à la pose de la première pierre au 3ème trimestre de 2027. C’est seulement en 2030 que l’aménagement est prévu, avec une phase de test et de mise à blanc. Si tout se passe sans encombre, alors l’ouverture aux patients pourra se faire, comme initialement annoncé, en 2031.

 

UN NOUVEL ETABLISSEMENT NECESSAIRE

Concernant la nécessité d’un nouvel établissement, le directeur de l’hôpital a rappelé combien le futur outil doit aider les Tarn-et-Garonnais. En effet, le département est avant-dernier dans la région Occitanie en termes de nombre de lits d’hospitalisation et de places d’ambulatoire pour 100.000 habitants. Conjugué à une population vieillissante et à la démographie galopante (+11% sur la période 2009-2020), l’actuel hôpital ne permet plus d’accueillir les patients dans de bonnes conditions.

« L’établissement actuel n’a plus aucune capacité d’adaptation », selon Jérôme Roustan président de la commission médicale d’établissement. A l’inverse, le futur hôpital sera prévu pour une "évolutivité", permettant de potentiels travaux et adaptations dans les 40 prochaines années.

Autre point important, le stationnement. Véritable point noir de l’établissement actuel (900 places), le site de Bressols sera doté de 1.200 à 1.300 places. En revanche, la question de sa tarification n’a pas encore été abordée. Cela devra être fait de concert avec la future gare LGV située à 600 mètres.

 

UN OUTIL A LA POINTE DU NUMERIQUE

Un futur outil à 430 millions d’euros, un budget qui a récemment augmenté compte tenu de l’inflation, mais qui reste maîtrisé « si l’on compare à d’autres projet de même ampleur » selon Sébastien Massip. L’Etat doit en financer une moitié (176 directement, 23 par la Région), le reste doit encore être ficelé. On compte notamment sur la valorisation du site actuel, dont une partie doit être vendu.

Cet hôpital d’après-demain devra aussi inclure le numérique, sans délaisser ceux qui sont en difficulté avec le numérique précise Jean-Christophe QUOD en charge de la dimension digitalisation du projet du nouvel hôpital. Si ce travail a déjà commencé avec notamment le renfort contre la cybercriminalité, les ambitions digitales sont présentes. Avec un circuit usager (patient, accompagnant, visiteur et professionnel de santé) digitalisé, une chambre patient intelligente pour faciliter le séjour et améliorer la prise en charge, ou encore un plateau technique disposant des dernières technologies, comme un bloc opératoire digitalisé.

Si de nombreuses étapes restent encore à franchir, celle du nom de l’établissement est déjà en réflexion. Le directeur Sébastien Massip assure comme toujours, questionner ses équipes pour trouver le nom le plus approprié.

Jérôme Roustan a lui rappelé qu’il ferait tout pour que le nom de Pierre Mardegan, ancien patron des urgences de Montauban, décédé en 2021, soit celui du futur établissement.