Ça vaut le détour : Saint-Chély-d'Apcher

La période estivale constitue l’occasion de découvrir les produits régionaux sur les marchés de plein vent. Le marché très fréquenté de Saint-Chély-d’Apcher, en Lozère, tous les jeudis se double cette semaine de la foire à la « bonne bouffe » qui en est à sa 41^e édition. Vous y trouverez charcuteries, fromages, miels et autres douceurs de la Lozère et même d’ailleurs.

 

Quand a été fondée Saint-Chély ?

 

Une première localité s’installa au haut Moyen Age autour d’une fondation religieuse dont l’emplacement correspondrait au cimetière d’aujourd’hui. Elle s’appelait Saint-Hilaire de Capoleg. Pourquoi ?  Saint Hilaire qui se prononce localement Sanch Eli, était évêque du Gévaudan pendant la première moitié du VI^e siècle, et Capoleg est l’ancienne dénomination de la rivière, Le Chapouillet. Un incendie, survenu en 960, provoqua beaucoup de dégâts et encouragea la population à construire une nouvelle localité au sud-ouest, sur les hauteurs. Mais l’église attenant au cimetière demeura le centre de la paroisse jusqu’en 1690. Grâce à sa position géographique entre Languedoc et Auvergne, le nouveau Saint-Chély se développa au carrefour de la Margeride et de l’Aubrac. En évoquant Saint-Chély, on se demandera pourquoi on appelle ses habitants les Barrabans. L’histoire des localités est jalonnée de légendes. Pour ce qui nous concerne, la légende voudrait que les habitants aient repoussé au XIV^e siècle, à l’époque de la guerre de Cent Ans, les « routiers » qui étaient des pillards en criant : « Barre en avant ! »

 

On se demandera également pourquoi Saint-Chély possède des activités métallurgiques et un musée qui leur est consacré.

 

Tout simplement parce que la Société des aciéries et des forges de Firminy (Loire) se délocalisa à Saint-Chély. En 1916-1917, elle construisit deux barrages pour alimenter son usine, le premier au Pont du Vergne – sur le Bès – près de Maurines et d’Arzenc, aux frontières de la Lozère et du Cantal, le deuxième sur la Bedaule qui est un affluent du Bès, produisant son électricité pour la fabrication de ferroalliages qui était précieuse en période de guerre, expédiés ensuite grâce au chemin de fer et à la ligne Béziers-Neussargues. L’activité métallurgique fonctionne toujours et appartient au groupe Arcelor-Mittal. Un musée a été aménagé dans l’ancien hôpital, sur la route de Fournels, présentant une impressionnante collection de machines, de matériaux et d’outillages que commentent les anciens métallos de l’usine Sollac, filiale d’Arcelor-Mittal.

 

La première localité de Saint-Chély qui remonte avant l’an 1000, peut-elle être associée à l’ancienne baronnie d’Apcher ?

 

Non ! Les deux correspondent à des périodes très différentes de l’Histoire. De l’imposante forteresse d’Apcher construite à l’altitude de 1 070 mètres sur un éperon rocheux et à quelques kilomètres de Saint-Chély, il ne subsiste aujourd’hui que la tour. Alors qu’elle était le fief des barons d’Apcher qui régnèrent sur le Gévaudan au XIV^e siècle et que la baronnie était l’une des 8 principales de la province, elle a été abandonnée au milieu du XVII^e siècle. Il en demeure par ailleurs la chapelle castrale avec une partie ancienne du XIII^e siècle alors que le portail Sud cintré et le clocher-mur à deux baies datent du XVI^e siècle.

 

On peut admirer des décors peints des XIV^e et XV^e siècles. L’ensemble des vestiges médiévaux d’Apcher a bénéficié d’une restauration qui s’est terminée en 2017 après 13 campagnes de fouilles. Allez-y et vous y découvrirez une vue imprenable sur la Margeride, à 17 mètres de hauteur, depuis la terrasse du donjon couronnée de mâchicoulis. C’est stupéfiant !

 

La période estivale constitue l’occasion de découvrir les produits régionaux sur les marchés de plein vent. Le marché très fréquenté de Saint-Chély-d’Apcher, en Lozère, tous les jeudis se double cette semaine de la foire à la « bonne bouffe » qui en est à sa 41^e édition. Vous y trouverez charcuteries, fromages, miels et autres douceurs de la Lozère et même d’ailleurs.

 

Quand a été fondée Saint-Chély ?

 

Une première localité s’installa au haut Moyen Age autour d’une fondation religieuse dont l’emplacement correspondrait au cimetière d’aujourd’hui. Elle s’appelait Saint-Hilaire de Capoleg. Pourquoi ?  Saint Hilaire qui se prononce localement Sanch Eli, était évêque du Gévaudan pendant la première moitié du VI^e siècle, et Capoleg est l’ancienne dénomination de la rivière, Le Chapouillet. Un incendie, survenu en 960, provoqua beaucoup de dégâts et encouragea la population à construire une nouvelle localité au sud-ouest, sur les hauteurs. Mais l’église attenant au cimetière demeura le centre de la paroisse jusqu’en 1690. Grâce à sa position géographique entre Languedoc et Auvergne, le nouveau Saint-Chély se développa au carrefour de la Margeride et de l’Aubrac. En évoquant Saint-Chély, on se demandera pourquoi on appelle ses habitants les Barrabans. L’histoire des localités est jalonnée de légendes. Pour ce qui nous concerne, la légende voudrait que les habitants aient repoussé au XIV^e siècle, à l’époque de la guerre de Cent Ans, les « routiers » qui étaient des pillards en criant : « Barre en avant ! »

 

On se demandera également pourquoi Saint-Chély possède des activités métallurgiques et un musée qui leur est consacré.

 

Tout simplement parce que la Société des aciéries et des forges de Firminy (Loire) se délocalisa à Saint-Chély. En 1916-1917, elle construisit deux barrages pour alimenter son usine, le premier au Pont du Vergne – sur le Bès – près de Maurines et d’Arzenc, aux frontières de la Lozère et du Cantal, le deuxième sur la Bedaule qui est un affluent du Bès, produisant son électricité pour la fabrication de ferroalliages qui était précieuse en période de guerre, expédiés ensuite grâce au chemin de fer et à la ligne Béziers-Neussargues. L’activité métallurgique fonctionne toujours et appartient au groupe Arcelor-Mittal. Un musée a été aménagé dans l’ancien hôpital, sur la route de Fournels, présentant une impressionnante collection de machines, de matériaux et d’outillages que commentent les anciens métallos de l’usine Sollac, filiale d’Arcelor-Mittal.

 

La première localité de Saint-Chély qui remonte avant l’an 1000, peut-elle être associée à l’ancienne baronnie d’Apcher ?

 

Non ! Les deux correspondent à des périodes très différentes de l’Histoire. De l’imposante forteresse d’Apcher construite à l’altitude de 1 070 mètres sur un éperon rocheux et à quelques kilomètres de Saint-Chély, il ne subsiste aujourd’hui que la tour. Alors qu’elle était le fief des barons d’Apcher qui régnèrent sur le Gévaudan au XIV^e siècle et que la baronnie était l’une des 8 principales de la province, elle a été abandonnée au milieu du XVII^e siècle. Il en demeure par ailleurs la chapelle castrale avec une partie ancienne du XIII^e siècle alors que le portail Sud cintré et le clocher-mur à deux baies datent du XVI^e siècle.

 

On peut admirer des décors peints des XIV^e et XV^e siècles. L’ensemble des vestiges médiévaux d’Apcher a bénéficié d’une restauration qui s’est terminée en 2017 après 13 campagnes de fouilles. Allez-y et vous y découvrirez une vue imprenable sur la Margeride, à 17 mètres de hauteur, depuis la terrasse du donjon couronnée de mâchicoulis. C’est stupéfiant !

 

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