Publié : 24 octobre 2025 à 6h07 par FTB avec JG

Tensions autour de la DNC : les éleveurs tarn-et-garonnais et lotois montent au créneau

Face aux mesures sanitaires jugées trop strictes contre la DNC (dermatose nodulaire contagieuse), les syndicats agricoles multiplient les actions dans le Sud-Ouest. Occupation de préfecture, opérations d’étiquetage et déversements symboliques : les éleveurs dénoncent les abattages et réclament une vaccination adaptée. À Montauban, Cahors et Toulouse, la colère gronde.

Nouvelle action des agriculteurs ce jeudi à Montauban
Nouvelle action des agriculteurs ce jeudi à Montauban
Crédit : JG - TOTEM

 

Une nouvelle action des agriculteurs. Ou plutôt, plusieurs actions ont été menées ce jeudi 23 octobre. La dermatose nodulaire contagieuse, maladie virale qui touche les bovins, provoque une onde de choc dans le monde agricole. Jeudi, une cinquantaine d’agriculteurs de la Coordination Rurale (dont certains de Tarn-et-Garonne) ont occupé les locaux de la préfecture de Haute-Garonne, dénonçant les abattages de cheptel imposés par les autorités. Selon eux, seuls 5 % des troupeaux seraient réellement concernés. À Cahors, une opération d’étiquetage a été menée dans les supermarchés en matinée, tandis qu’à Montauban, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont déversé des bennes devant la Direction départementale des territoires. Où une réunion s’était tenue quelques heures plus tôt pour coordonner les actions.

 

 
 
 
 
 
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Les éleveurs dénoncent un blocage des exportations de bovins, suspendues pour au moins 15 jours, et des règles de vaccination jugées inadaptées. Christian Couderc, éleveur de bovins viande à Touffailles (Tarn-et-Garonne), ne cache pas son inquiétude : « Si on pouvait vacciner, ce serait très bien. Mais aujourd’hui, si on vaccine, on est bloqué pendant 14 mois. Impossible d’exporter nos animaux. Il faut que les règles changent. »

 

 

Fabrice, éleveur à Lavaurette, a pu faire partir ses bêtes en Italie juste avant les mesures de blocage. Mais il craint un effondrement des prix : « Dans 15 jours, si tout le monde remet ses bêtes sur le marché, les cours vont chuter. Un euro de moins sur un broutard de 400 kilos, c’est 400 euros de perdus. »

Les syndicats agricoles demandent une révision urgente des protocoles sanitaires, une vaccination sans restriction d’exportation, et un accompagnement économique pour les éleveurs impactés. En attendant, la mobilisation continue dans les territoires.