Sapiac, Ikea, Lanternes : Brigitte Barèges dévoile ses projets sur TOTEM

Depuis 23 ans, celle que ses proches et ses services appellent affectueusement "la patronne" compte bien garder la barre de la mairie de Montauban avec un cap et des perspectives au-delà de 2026. Au cours d'un entretien exclusif accordé à TOTEM, Brigitte Barèges, a évoqué les nombreux chantiers passés, en cours et à venir qui vont rythmer la vie des habitants de la cité d'Ingres.

Place Foch, dernière pièce du puzzle du centre-ville

C'est un peu la pièce manquante du vaste chantier débuté il y a presque trois ans avec les allées Mortarieu et les allées de l'Empereur. La place Foch située devant la préfecture va faire l'objet d'une réfection au printemps pour un montant de 3,2 millions d'euros. Ce square aura en son coeur un jardin avec des jeux d'enfants et une fontaine. Cette place fera le lien avec la place Roosevelt située devant la cathédrale. Une nouvelle statue inspirée du sculpteur Bourdelle doit aussi voir le jour.

Le Grand Jardin Tour de Ville et la végétalisation de l'esplanade des Fontaines

C'est un projet maintes fois évoqués : le Grand Jardin du Tour de Ville va se déployer dans une première phase au cours du second semestre 2025. Une promenade verra le jour le long des berges située face au musée Ingres. Les places de parking seront en grande partie maintenue, promet Brigitte Barèges qui souhaite aussi que des bateaux puissent accoster sur la rive droite du Tarn. La végétalisation du secteur de la Mandoune ne sera pas pour tout de suite mais est envisagée plutôt après 2026 en cas de nouveau mandat, précise le maire de Montauban. A cela s'ajoute des travaux de revégétalisation de l'esplanade des Fontaines avec un brumisateur, davantage de plantes, des bancs et des banquettes de repos. Montant estimé : 3,8 millions d'euros. Une somme en partie réglée grâce aux 2,5 millions d'euros obtenus à l'issue d'une bataille judiciaire avec l'entreprise à l'origine des travaux de l'esplanade. "Nous avons eu des malfaçons sur le carrelage avec des pierres calcaire qui se fissuraient", indique Brigitte Barèges.

A quand la réouverture de la cathédrale ?

Si la mairie a en charge 17 édifices religieux, elle n'est en revanche pas compétente sur la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption fermée depuis trois ans et l'apparition de fissures sur le bâtiment. Actuellement, le contentieux est en train de se régler devant la justice entre l'Etat et Interparking chargé du chantier du parking souterrain. "Une nouvelle personne vient d'être missionnée pour faire des préconisations comme l'injection de béton dans les fondations. L'affaire en serait rendue au niveau des assurances. Le préfet nous a réuni récemment à ce sujet. Nous avons demandé à quand une réouverture ? Nous n'avons pas de date."

L'avenir de la Place du coq

Suite aux menaces d'effondrement d'un bâtiment situé place du Coq, une procédure judiciaire a été lancée pour déterminer les responsabilités entre les divers propriétaires dont la mairie fait partie. Conséquence : l'emblématique restaurant Lulu la Nantaise est fermé et plusieurs commerces ont exprimé récemment des difficultés économiques face à la baisse de passage dans le quartier : "nous avons mis les fameux échaffaudages qui maintiennent la façade pour éviter qu'elle ne s'écroule. Même si nous avons été critiqués, je me réjouis que nous n'ayons eu aucun mort ou blessé. Nous avons peut-être sauvé des vies humaines en prenant ces dispositions", estime Brigitte Barèges.

Le stade de Sapiac fera peau neuve qu'importe les résultats sportifs

En ProD2, l’USM vient d’essuyer une série de cinq défaites et pointe désormais à l’avant-dernière place du classement. Pas de quoi stopper le projet de réfection du stade de Sapiac, explique le maire de Montauban : "Je ne veux pas prendre la place des professionnels mais je veux juste dire aux joueurs que la ville attend un sursaut de leur part. Le chantier du stade de Sapiac débutera dès la fin du championnat en mai-juin avec la démolition de la vieille piste d'entraînement. Nous allons déplacer le terrain afin qu'il soit au ras de la tribune Bardot. Nous allons aussi mettre un terrain synthétique. Avec cet espace nous allons implanter des modulaires devant la tribune honneur avec les fameuses loges qu'attend avec impatience le président de l'USM, Jean-Claude Maillard."

Un IKEA à Montauban, vraiment ?

Depuis l'annonce de l'arrivée de la Fnac dans le centre-ville de Montauban, d'autres noms d'enseignes emblématiques reviennent régulièrement dans les discussions. A commencer par Ikea. En effet, un magasin existe en Haute-Garonne à Roques près de l'A64. L'implantation d'un Ikea à Montauban serait de nature à attirer des consommateurs de tout le nord Midi-Pyrénées : "On en a entendu parler mais il n'y a encore rien de concret. En tous cas, on est toujours prêts à accueillir...Ce qui est sûr c'est que nous avons de grands hôtels qui s'installent. (...) L'événementiel sportif ou culturel c'est ce qui amène du pouvoir d'achat et de l'économie dans le centre-ville". 

Une troisième édition des Lanternes confirmée

Au micro de TOTEM, Brigitte Barèges a confirmé la tenue d'une troisième édition du festival des Lanternes au Jardin des Plantes. "Nous réfléchissons à prolonger le festival jusqu'aux vacances de février mais il y a aussi une réflexion à avoir sur la question du parking du Jardin des Plantes."

Un nouveau bâtiment pour la police municipale et le conseil municipal

Au cours de l'entretien sur TOTEM, Brigitte Barèges a annoncé un projet de démolition de l'ancien bâtiment de Formasup situé Grand rue Sapiac et le bâtiment de la police municipale. L'objectif est d'y créer un centre de supervision urbaine. Le site accueillera non seulement les 80 policiers municipaux mais aussi une nouvelle salle d'assemblée pour la tenue des conseils municipaux et communautaires.

Déjà en route pour un 5e mandat en 2026 ?

Au micro de TOTEM, Brigitte Barèges a confirmé son souhait de s'engager dans un cinquième mandat en 2026. Un choix qui fait directement écho à la parenthèse judiciaire de dix mois où l'élue a été privée de son mandat avant d'être blanchie : "Quand je suis revenue, il y avait un peu de schisme dans mon équipe municipale. J'avais besoin de rassembler et de rappeler à tous mes élus que le mandat n'était pas terminé loin de là et que j'étais toujours la cheffe, la patronne comme on m'appelle dans les services. (...) Si je suis en bonne santé et que je n'ai pas de pépin majeur, je ne vois pas pourquoi je ne continuerais pas tous ces projets."