Publié : 12 juin 2017 à 21h15 par La rédaction
Législatives/Aveyron 2 : Anne Blanc seule candidate après le retrait d'André At
Aveyron Rebondissement sur la deuxième circonscription ce lundi après le retrait d'André At, arrivé deuxième du premier tour. Anne Blanc a désormais les coudées franches.
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Coup de tonnerre sur la deuxième circonscription de l'Aveyron ce lundi, moins de 24 heures après les résultats du premier tour des élections législatives. Il n'y aura au final qu'un seul candidat dimanche prochain.
Écart trop grand
En effet, à la lumière des résultats du premier tour, le candidat (Les Républicains) André At a décidé de jeter l'éponge. "J'ai analysé la situation sereinement et de façon très lucide", raconte-t-il à Dominique Bahl.
Pour André At, "nous sommes sur une circonscription qui est historiquement à gauche et il est impossible de combler l'écart avec Anne Blanc qui est de 18 points". Le candidat poursuit ses explications avec les réserves de voix qui s'établissent à 32% mais "venant de la gauche et qui peuvent donc s’additionner aux voix d'Anne Blanc".
A la question de la réaction négative que peut avoir l'électorat d'André At à cette décision surprise, il répond "non". "Il s'agit d'un électorat fidèle qui comprend bien la situation et voit ce qu'il se passe au niveau national."
"Abandonner un combat, ce n'est jamais très gratifiant."
- Anne Blanc, candidate de La République en Marche, future députée de l'Aveyron
André At voit ainsi que l'Aveyron "n'échappe pas à la vague de La République en Marche". Celui qui a porté les couleurs de la droite sur la deuxième circonscription note aussi que les électeurs, rencontrés sur le terrain, lui ont expliqué "qu'il fallait qu'Emmanuel Macron ait une majorité".
André At ne donne pas de consigne de vote pour le second tour de dimanche, même s'il admet qu'il est dans une position de "Macron compatible". Il a d'ailleurs appelé Anne Blanc pour lui faire de sa décision et "lui souhaiter bonne chance pour l'avenir".
Anne Blanc, future députée
Justement, de l'autre côté du téléphone, Anne Blanc, candidate de La République en Marche, admet avoir appris cette décision "avec étonnement". Elle ne pensait pas qu'André At "abandonne le combat" ce qu'elle regrette car cela "enlève un peu de saveur au résultat final".
Même si Anne Blanc reconnaît que son ex-adversaire "n'était pas dans une situation très favorable". "Vis-à-vis de son parti et de ses électeurs, ça aurait été plus valorisant d'aller jusqu'au bout car, abandonner un combat ce n'est jamais très gratifiant."
Pour autant, elle ne compte pas stopper sa campagne d'entre-deux-tours, même si son futur poste à l'Assemblée nationale est acquis d'avance. "On va réorienter la campagne", affirme Anne Blanc qui va se déplacer sur l'ensemble de sa circonscription.
La future représentante de l'Aveyron dans l'Hémicycle compte ainsi discuter avec les habitants du territoire pour voir quels sujets elle va porter à l'Assemblée. "Cette semaine, je vais plutôt me positionner comme porte-parole de l'Etat."
Pascal Mazet prêt
A l'annonce du retrait d'André At, Pascal Mazet, arrivé en troisième position, a décidé de déposer sa candidature à la préfecture de l'Aveyron mardi matin, laissant au tribunal administratif le soin de valider ou non sa candidature.
A noter que le code électoral prévoit que seuls les deux candidats arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour. Ce n'est pas le cas du candidat de la France insoumise qui a fini troisième.
Ce scénario, avec un candidat unique au second tour, n'est pas inédit. Ce fut notamment le cas en 1993 dans la première circonscription de l'Aveyron.