Publié : 15 mai 2025 à 8h35 par Fabien Taccard-Blanchin
ProD2 - US.Montauban, F.Bradshaw : Aurillac « joue sa vie. Nous, on connaît bien ce sentiment »
ProD2. Qualifié pour les phases finales, Montauban se déplace ce vendredi 16 mai à Aurillac (21h) pour la dernière journée de ProD2. Si l’(infime) espoir de décrocher un barrage à domicile existe, l’USM se souvient que son avenir s’était joué sur cette pelouse de Jean Alric lors de la dernière journée de championnat la saison dernière. Barragistes, les Sapiacains auraient même pu être directement relégués après leur défaite. Cette saison, ce sont les Cantaliens qui se retrouvent dans cette position, que connait bien le 2e ligne Franck Bradshaw.
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Vous rentrez pour un match qui peut ne pas avoir d'importance, mais qui pour vous est très important.
Oui je pense que c'est quand même important d’un point de vue personnel, mais aussi pour tout le groupe qui va jouer. Parce qu’il y a certains mecs qui n’ont pas joué depuis quelques semaines, ils rentrent dans l’effectif et on va tout donner pour montrer la meilleure image possible. Déjà pour montrer qu'on est un groupe. Et personnellement aussi pour donner mal à la tête aux entraîneurs pour le barrage qui suit.
Comment avez-vous vécu ce match face à Béziers, vous qui n’étiez pas sur le terrain ?
Oui c'était compliqué à regarder. Compliqué en première période car on était mené à la mi-temps. Même si dans l’intensité, ça se voit que les mecs ont tout donné. Mais je pense qu’on ne s’est pas payé en première mi-temps. Par contre en 2e période, c’était beaucoup mieux à regarder, et Josh’ (Vici, ndlr) marque à la fin pour nous envoyer en barrage. Franchement c’était chouette et un gros effort des 23. Mais je pense que c’était aussi un gros effort du groupe entier, c’est quasiment 50 personnes qui s’entrainent toutes les semaines. Donc je pense que on a tous mérité de ce qualifier, les 50.
"NOUS LES ANCIENS, C'EST VRAI QU'ON N'A PAS OUBLIÉ"
Vous étiez dans le groupe l'année dernière pour le déplacement à Aurillac. Un match particulier dans lequel vous n’avez pas pu éviter le barrage de descente. Cette saison c’est un peu une situation inversée ?
C'est vrai oui même si je pense qu’on est un peu différents. On a un groupe qui a beaucoup changé et un staff qui a beaucoup changé depuis l'année dernière. Donc c'est vrai, certains ont peut-être oublié ça. Mais moi, j'étais 24e homme à Aurillac et je me rappelle. Je suivais le match de Rouen sur le téléphone en regardant le match de Montauban à Aurillac. Et c’est vrai qu’ils (Aurillac) nous avaient bien mis dans une situation très compliquée. Donc pour nous les anciens, je pense que l’on peut avoir ça dans un coin de la tête. Mais cette année on est quand même passé à autre chose. Personnellement j’ai des motivations plus importantes que ça. Je veux jouer un barrage donc il faut que je montre le meilleur match que je peux faire Après on veut gagner aussi avec 5 points pour peut-être aller chercher un barrage à la maison, donc ce sont pour moi les deux points les plus motivants. Mais c'est aussi dans un petit coin de la tête pour nous les anciens, c'est vrai qu’on n’a pas oublié.
Vous avez vu Aurillac gagner à Nevers que vous connaissez bien, c'est la preuve que ils vont tout donner ?
Oui c’est une équipe qui joue sa vie. Nous, on connaît bien ces sentiments, c'est très compliqué, mais ça se voit qu'ils sont motivés. Je sais qu’ils ont été très opportunistes à Nevers, dès qu'ils ont une occasion, ils ont marqué et à l'inverse Nevers a ot tombé 2-3 ballons sur les lignes d'essai. Dès qu'on aura une occasion de marquer, il faudra prendre. Parce qu’ils vont se nourrir de toutes nos erreurs, comme une équipe qui joue sa vie.
Il faudra le "fighting Spirit irlandais" ?
Oui voilà ! (rires). Mais aussi un peu de précision parce que la fighting Spirit c'est vrai que le rugby à l'ancienne ça a bien marché, mais aujourd'hui il faut avoir un peu plus de précisions.
HOMMAGE À RAISUQE ET VICI
Lors de la rencontre contre Béziers, Josua Vici a dédié ses essais et la victoire à Raisuqe, décédé la semaine dernière. Avez-vous joué avec lui ?
Oui j'ai passé 4 ans avec lui. C'était choquant cette nouvelle. On ouvrait le téléphone, et il y avait 5 ou 6 messages d’anciens coéquipiers : « est-ce que tu as vu ? ». C'était choquant, ça te fait un coup d'arrêt parce que tu passes 4 ans avec quelqu'un comme ça, qui est un mec incroyable, qui a une joie de vie exceptionnelle. Dans le vestiaire, tout le monde l’adorait. Donc oui c'était compliqué à gérer. Je sais que Josh’ (Vici, ndlr) était très proche avec lui, on en avait parlé avant le match. C'était dur pour lui, pour moi déjà, mais pour lui aussi alors d'avoir joué après, franchement, chapeau à lui parce qu’en plus, il a fait un sacré match. Donc chapeau.