Ils chassent les orages pour immortaliser ces images extraordinaires

Les orages s’apprêtent à faire leur retour en ce mercredi 23 juillet, Météo France a d’ailleurs placé plus de la moitié du pays en vigilance jaune. Ce qui a de quoi ravir ces photographes amateurs, qui ont toujours un œil sur les applis météos. « Quand je vais chasser je regarde les modèles météos, souvent AROME pour les mailles fines » confie Médhi, Montalbanais de 34 ans qui chasse les orages depuis 2018. « Ce sont des modèles météos qui donnent une tendance pour les deux jours à venir, et le jour J je regarde ce que Keraunos a prévu, pour voir si je ne me suis pas trop planté dans mes analyses ».

Alors pour les considérations techniques, le modèle AROME (Application of Research to Operations at MEsoscale) est un modèle avec une maille très fine (1,3 km) pour la prévision en France : c’est-à-dire le modèle le plus précis actuellement. Il existe des modèle à maille large, qui donne des prévisions sur une plus longue durée, mais avec moins de précision.

Ce passionné de photographie (il immortalise aussi les émotions des manifestants lors de conflits sociaux notamment), fait partie du groupe Facebook « Les Observateurs du Ciel 82 », qui recense plus de 1.600 personnes dans le Tarn-et-Garonne.

"LES ELCLAIRS POSITIFS : UN BRUIT DE CANON TRÈS FORT TRÈS IMPRESSIONNANT"

Médhi détaille les différents types d’éclairs : 

« Les intra-nuageux, ceux qui font juste des flashs à l’intérieur du nuage. Il y a les inter-nuageux, qui font parfois des choses magnifiques. Ils vont prendre tout le plafond nuageux, ils vont se balader de nuages en nuages. Après il y a les éclairs positifs, négatifs, ascendants, descendants ».

Et forcément, il y a des préférences dans ce qu’il observe et immortalise sur sa page Instagram « Sky_wattcher » :

« Pour le bruit c’est un positif, parce que ça fait vraiment un bruit de canon très très fort, c’est très impressionnant. Sinon j’aime bien tout ce qui est ramifié, c’est joli ça rend bien en photo. Ou les gros spiders, ce sont de gros éclairs internuageux qui sont aussi spectaculaires quand il y a des orages très importants. »

De la même manière, Médhi développe l’observation depuis qu’il pratique, et notamment celle des cellules orageuses :

« Il y a des cellules isolées, ce sont de petits orages donc il s’agit de petites cellules sans phénomène violent avec de la pluie et une activité électrique modérée dessous. Après il va avoir ce qu’on appelle les super-cellules, elles vont être beaucoup plus grosses, beaucoup plus virulentes, beaucoup mieux structurées. Avec des phénomènes forts dessous, notamment des grosses lames d’eau, c’est-à-dire de la pluie très forte, de la grêle, des rafales de vents, des phénomènes venteux tourbillonnaires. Bon ici, s’il y a quelque chose comme ça ce sera plus des tubas, c’est-à-dire quand ça ne touche pas le sol, que des tornades. D’ailleurs, les mini-tornades, ça n’existe pas ! »

"LES MINI-TORNADES, ÇA N'EXISTE PAS !"

Et récemment, ces chasseurs d’orage, qui observent tout ce qui se passe dans le ciel, ont aussi pu immortaliser l’apparition d’aurore boréales.

« Je m’attendais à voir un petit truc rose ridicule dans le ciel, et au final c’était une grosse surprise ! Mais il y a une grosse différence entre ce qu’on voit en vrai et dans le ciel. Pour celle de mai 2024 on voyait des espèces de poteaux blancs qui montaient dans le ciel, à l’œil nu. C’était assez spectaculaire, le ciel avait une sorte de teinte rougeâtre. Pour celle d’octobre 2024, c’était un petit peu plus compliqué à voir à l’œil nu. Il y avait aussi une teinte rougeâtre mais moins de lueur blanche. »

 

 

 

 

 

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