27 février 2024 à 9h35 par Johan Gesrel

Maltraitance animale : les condamnés lotois soumis à un stage

C’est une première en Occitanie : face aux cas de maltraitance animale, le tribunal de Cahors vient de signer une convention avec une association de protection des animaux. Le but ? C’est d’imposer aux condamnés des stages de sensibilisation.

Le procureur de Cahors Alexandre Rossi présente le dispositif aux côtés des 4 Pattounes.
Le procureur de Cahors Alexandre Rossi présente le dispositif aux côtés des 4 Pattounes.
Crédit : Johan Gesrel

Vous vous souvenez sans doute de cette affaire dans le Tarn-et-Garonne où des chats drogués au Lexomil avaient été jetés par le fenêtre de la voiture. Les deux personnes mises en cause avaient été condamnées à une peine amende et un stage de citoyenneté. Une peine jugée insuffisante par les défenseurs des animaux. Face à ces cas de maltraitance animale, le tribunal de Cahors prévoit désormais des peines alternatives. Les personnes condamnées devront suivre un stage de sensibilisation. En clair, les Lotoises et les Lotois reconnus coupables devront suivre un stage d’une journée de 180€ à leurs frais. Au programme : rappel de la loi mais aussi des obligations quand on est propriétaire d’un animal. Autre objectif : rappeler combien les animaux sont des êtres sensibles. Cette peine alternative inédite est là pour prévenir la récidive, explique le procureur de Cahors, Alexandre Rossi :

 

"Cette peine alternative s'applique sur tous les cas de maltraitance animale. On parle ici de cas de divagation, de blessures involontaires par des chiens, de coups sur des animaux. Ce stage sera propose à des Lotoises et des Lotois qui ne sont pas connues des services de police judiciaire. Il peut y avoir un lien entre les maltraitances animales et les violences intrafamiliales. Quelqu'un qui s'en prend à son chat ou à son chien peut un jour s'en prendre à ses proches, sa compagne ou ses enfants."

"Un chien ou un chat ressent la douleur, le froid ou la chaleur"

Céline Gardel, capitaine de police et présidente de l’association « Les 4 pattounes » qui vient de signer une convention avec le tribunal, nous en donne le programme :

 

"Dans un premier temps, on veut inciter les stagiaires sur les besoins fondamentaux des animaux comme l'eau, la nourriture et les soins. Ensuite on leur rappelle tout ce qui est prévu dans la loi, tout l'arsenal législatif en matière d'infractions sur la maltraitance animale. Enfin on offre un moment de prise de conscience avec l'intervention d'un vétérinaire qui rappelle comme le stipule la loi que l'animal est un être sensible. Un chien ou un chat ressent la douleur, le froid ou la chaleur en cas de canicule."