Publié : 26 juin 2025 à 20h25 par Hélène Gosselin
Le parc national des Cévennes s'oppose au projet de fusion envisagé par le Gouvernement
Pour diminuer d'un tiers le nombre de ses opérateurs, l'Etat prévoirait la fusion des parcs avec l'office français de la biodiversité (OFB)
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Lors du conseil d'administration qui s'est tenu à Florac (Lozère) ce jeudi 26 juin, les agents du Parc National des Cévennes ont exprimé leurs inquiétudes face aux rumeurs d’un projet de fusion des parcs nationaux avec l’Office français de la Biodiversité (OFB), dans le cadre du projet du gouvernement de diminuer d’un tiers le nombre de ses opérateurs. Par ailleurs, les administrateurs ont adopté une motion s'opposant à une modification des statuts du parc qui les couperaient de leur ancrage territorial.
La séance du conseil d’administration a débuté par une prise de parole du représentant du personnel du Parc, Laurent Bernard, en présence d’une trentaine d’agents de l’établissement public. Une déclaration pour exprimer l’inquiétude du personnel de l’établissement public face aux rumeurs d’un projet de fusion des parcs nationaux avec l’Office français de la Biodiversité (OFB). « Nous refusons catégoriquement ce projet et pas seulement en raison des postes qui seront nécessairement supprimés. Nous sommes très attachés à l’ancrage territorial du Parc et une telle réforme irait en contradiction avec l’intérêt de l’établissement qui travaille au quotidien au plus près des acteurs locaux. (…). Même si les défis sont grands et les débats animés, nous sommes fiers d'avoir autour de cette table des représentants d'agriculteurs, de chasseurs, de forestiers, d’élus, d’associations de défense de l'environnement (...) qui s'entendent pour prendre des décisions sur la vie du territoire ».
Les administrateurs du Parc ont ensuite adopté une motion lue par el président Stéphan Maurin. Dans celle-ci, « les membres du CA alertent le gouvernement sur leur remise en cause et s’opposent à une éventuelle fusion ou modification qui les couperaient de leur ancrage territorial. Ceci conduirait à une recentralisation des décisions allant totalement à l’encontre de leur intérêt premier : être au plus près des acteurs concernés et des problématiques environnementales concrètes des territoires. Considérant qu’une absence de capacité de décision adaptée au contexte socio-économique et politique local, notamment sur les objectifs, les moyens et les financements, fragiliserait l’équilibre du contrat passé entre l’État, l’établissement public, les communes de l’aire d’adhésion et l’ensemble des partenaires ayant contribué à la rédaction de la Charte. La parole de l’État et des membres du CA s’en trouverait fortement discréditée. Le modèle actuel des parcs nationaux est unanimement reconnu comme un outil statutaire parfaitement adapté aux politiques de préservation de l’environnement et de promotion du développement durable
prônées par les gouvernements successifs, tout en restant au plus près des acteurs du territoire ».