Municipales : 2 maires sur 10 prêts à passer la main

À quelques mois des élections municipales prévues en mars 2026, l’état d’esprit des élus locaux est contrasté. Si ce scrutin reste essentiel pour les habitants, un essoufflement se fait sentir chez certains maires. Alain Astruc, président de l’association des maires de Lozère, prévient : "J'estime qu'il y aura à peu près 2 maires sur 10 qui pensent aujourd'hui arrêter". Une tendance qui s’explique par la volonté de passer la main ou de privilégier d’autres projets personnels.

Des contraintes qui pèsent sur les élus locaux

Les normes et obligations administratives sont souvent citées comme des freins : "On subit aussi pas mal de contraintes, de normes, tout ce qui touche l'urbanisme, l'eau, l'assainissement", souligne Alain Astruc. À cela s’ajoute la mise en place de nouvelles conditions d’élection, notamment la parité, que le président juge positive : "La parité, je trouve que c'est une bonne chose. Mais là aussi, les maires auront un gros travail d'approche et de contact".

Former et mieux reconnaître les élus

Pour encourager les vocations, Alain Astruc plaide pour des formations et un meilleur statut : "Il faudra que les nouveaux élus ou ceux qui sont encore en activité aient un meilleur statut. C'est vrai que c'est encore mieux reconnu". Malgré les difficultés, il appelle à la persévérance : "Il faut que tous les élus qui se sont engagés pendant plusieurs mandats aient bien conscience qu'il ne faut pas laisser tomber les choses. Ils se battront et continueront à se battre. Dans tous les domaines, il faut de la compétence, les choses se compliquent, mais il faut avoir à la fois le moral".

Il y a 152 communes en Lozère.