Le gel a touché mais pas coulé les vergers du Tarn-et-Garonne

Si vous habitez près des vergers du Tarn-et-Garonne, vous avez sûrement senti ce mercredi une odeur de fumée. Symbole d’une nuit de lutte contre le gel pour les arboriculteurs du départements. Le thermomètre est descendu sous la barre des 0°C. Maurice Andral, pruniculteur à Moissac, que nous avions rencontré il y a deux jours, a du bataillé une bonne partie de la nuit pour sauver sa récolte. L’an dernier et il y a deux ans, il avait quasiment tout perdu à cause d’un épisode de gel de printemps. Cette fois, on est passé pas loin d’une nouvelle catastrophe :

"Sur mon exploitation, j'ai eu -1,8°C à l'extérieur de mes vergers. Nous avons donc tout protégé cette nuit en allumant 700 bougies et en mettant en marche mes deux tours à vents que j'ai récemment achetées. Au final, nous sommes toujours restés dans le positif. Théoriquement, on peut dire que ça devrait être sauvé".

"C'est une partie de poker qui coûte cher à l'heure"

Le département du Tarn-et-Garonne, premier producteur en France de pommes et de prunes de table, 2e pour le kiwi, a donc une fois de plus retenu son souffle. Les arboriculteurs ont dû mettre en place toutes les méthodes de lutte comme l’aspersion, les bougies, les tours à vent ou encore les feux de paille. Jérôme Capel est pruniculteur à Cazes-Mondenard. L’an dernier il avait gelé à 80 %. Cette fois, il espère être passé entre les gouttes :

"On a eu affaire à une gelée blanche de printemps que l'on connaît bien. On a utilisé un système d'apersion par eau et un système de brassage d'air. Ce sont des nuits où on dépense beaucoup. C'est une partie de poker qui coûte cher à l'heure. Mais c'est la condition si on veut avoir des fruits. Ce soir les petits fruits évolueront. On verra vite s'ils changent de couleur ou s'ils restent au vert."