23 mai 2023 à 11h36 par Sébastien Claret

Le bio en perte de vitesse.

Les ventes du bio sont en recul. La FDSEA de l'Aveyron lance une campagne de communication afin de reconquérir les consommateurs.

Le bio en perte de vitesse
Le bio en perte de vitesse
Crédit : rédaction

Depuis 2021 les ventes des produits bio reculent.  Une baisse de 6% dans les grandes surfaces et 15% dans les magasins spécialisés. Face à cette désaffection des consommateurs la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de l’Aveyron, les Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron et la Chambre d’Agriculture ont décidé de lancer du 22 mai au 21 juin le printemps du BIO, une campagne de communication en direction des consommateurs sur les valeurs et les fondamentaux de l’agriculture biologique. 

L' Aveyron étant le troisième département le mieux doté en ferme bio, cette campagne est un enjeu décisif pour un grand nombre d'agriculteurs.

Une multiplication des Labels qui crée le trouble.

L' objectif de cette communication vise à rappeler le cahier des charges du label BIO, à réaffirmer l'ancrage de l'agriculture Bio en territoire aveyronnais et à remettre en avant les progrès apportés par les pratiques du bio. 

La FDSEA de l'Aveyron considère que c'est en mettant en évidence les exigences du bio que les consommateurs retrouveront de la visibilité. Pour le syndicat la multiplication des labels apporte plus de confusion que d'information. Conséquence : le consommateur a trop souvent tendance à confondre les produits bio avec les produits locaux en circuits courts. 

Une meilleure rémunération des producteurs.

Par cette campagne la FDSEA tente aussi de tordre le coup à une idée reçu : le bio c'est cher. Or ces dernières années les prix du bio n'ont pas autant augmenté que les produits de l'agriculture conventionnelle. Certains ont mêmes baissé. Et pour les agriculteurs convertis en bio cette stagnation résonne comme une double peine. Leurs charges incompressibles augmentent et leurs rendements est bien plus faible que ceux des agriculteurs en conventionnel, ils ne peuvent donc plus faire face à la situation. 

Aujourd'hui près d'un tier de la filière bio seraient mêmes prêts à une déconversion. Pour éviter d'en arriver là les agriculteurs de la filière bio demandent aux collectivités de respecter  la loi EGALIM  qui exige 20% de bio dans la restauration collective.  

Reportage :

Le recul du Bio
Le recul du Bio
Crédit : redaction