Publié : 24 juin 2025 à 9h39 par Joëlle Mège avec FP
La CAPEB vigilante sur le devenir de MaPrimeRénov
Entre 4000 et 5000 artisans du bâtiment de toute la France sont attendus mercredi 25 juin à la grande halle d’Auvergne de Clermont-Cournon pour les « rencontres des métiers du bâtiment by CAPEB ».
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Ce salon professionnel va prendre un aspect revendicatif cette année. Le syndicat invite tous les artisans du bâtiment à se retrouver à 18h15 ce mardi 24 juin devant le site. Une première mobilisation nationale organisée par la CAPEB depuis 20 ans.
En cause : les réformes successives notamment de MaPrimeRénov qui a été temporairement suspendu. Elles viennent fragiliser le secteur déjà fortement bousculé comme l’indique Nicolas Bagel président de la CAPEB du Puy de Dôme
Ça fait 8 trimestres consécutifs que l'activité d'artisanat du bâtiment est en baisse. Le premier trimestre 2025, c'est encore une baisse de -5%, un chiffre qui parle de lui-même : en 2024, il y a eu 28 000 suppressions d'emplois, alors qu'on est toujours dans de la création nette d'emploi, entre les gens qui partent à la retraite et ceux qui sont embauchés. Tout cela, à ajouter avec MaPrimeRénov et avec tout un tas de choses, comme par exemple la TVA des chaudières à gaz au mois de mars 2025, elle a changé 4 fois, elle est passée de 20% à 10%, puis 5,5 puis 20%. Comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent et se projettent dans l'avenir et projettent des travaux ?
Le syndicat des artisans du bâtiment rappelle qu’il y eu 15 réformes de Ma PrimeRénov en 4 ans ! Nicolas Bagel estime qu'ils [la CAPEB] "portent des mesures de bon sens et surtout que ne soit pas abandonné la rénovation geste par geste. C'est-à-dire que une année, vous changez vos fenêtres, une année vous changez votre chaudière, une année vous faites l'isolation par extérieur, une autre année, vous faites l'isolation de vos combles. Et c'est-à-dire qu'on est sur des plus petits montants qui eux appellent pas la fraude. Des grands groupes qui ne cherchent que à gagner de l'argent sur le dos de l'État, ils vont pas aller s'attaquer à des chantiers de 5 ou 7000€. C'est beaucoup trop compliqué pour eux et c'est beaucoup plus facile à vérifier quand on travaille geste par geste."