L’usine des papeteries de Condat va-elle définitivement fermer ses portes ?

Les 202 salariés des Papeteries de Condat, en Dordogne, qui ont déjà connu un plan social il y a deux ans, craignent désormais la fermeture de leur usine en fin d'année. Propriété du groupe Lecta (2.700 salariés, dont la moitié en Espagne), l'usine ne rembourse plus, depuis avril, le prêt à taux zéro de 19 millions d'euros consenti en 2023 par la région Nouvelle-Aquitaine.

L'entreprise avait bénéficié de ce prêt et d'une aide de 14 millions d'euros de l'Agence de la transition écologique (Ademe) pour soutenir des investissements après un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Ce plan comprenait 174 licenciements, soit près de la moitié des quelque 400 salariés du site, qui était alors le plus gros employeur privé de Dordogne.

Lors d'une réunion du comité social et économique (CSE) de l'entreprise jeudi, "la direction nous a dit que les salaires seraient garantis jusqu'à la fin de l'année 2025", a précisé Jean- François Sarlat, représentant du syndicat CFE CGC. Les 202 salariés de l'usine du Lardin-Saint-Lazare, commune de 2.000 habitants entre Périgueux et Brive, ne travaillent plus que 20 jours par mois. "Apparemment, il n'y aurait pas assez de commandes pour faire tourner les machines, on craint le pire", s'inquiète Philippe Delord, délégué CGT.

Une réunion est prévue ce mardi 2 septembre avec les syndicats et les élus locaux pour "mobiliser et aider l'entreprise". 

(Avec AFP).