20 septembre 2023 à 22h10 par Stéphane Jacquemin

« Nous sommes tous Condat »

Entre colère, tristesse et optimisme, 400 à 700 personnes selon les sources ont défilé ce mercredi après-midi entre Condat et le Lardin. Une mobilisation qui intervient à tout juste 3 semaines du terme des négociations du PSE.

700 personnes ont défilé selon les autorités
700 personnes dont une cinquantaine d'élus ont défilé selon les autorités
Crédit : Stéphane Jacquemin

Élus, habitants et salariés mobilisés pour sauver les Papeteries de Condat.

 

« Nous sommes tous Condat », le slogan fédérateur de cette manifestation a porté ses fruits. D’ailleurs les t-shirt « je suis Condat » fleurissent dans le cortège, d’autres préfèrent les casquettes « Hijo de Condat ». «Enfant de Condat » nous traduit spontanément Nadine, son amie Delphine poursuit.

 

« Nos parents, ils ont travaillé à Condat (…), nous on aimerait que ça perdure, mais malheureusement il y en a qui en ont décidé autrement ».

 

 

Des élus présents dans le cortège.

 

Le Président du Conseil Départemental de la Dordogne avait lancé un appel aux élus à manifester. Une cinquantaine ont répondu présent. « C’est une perte pour la Dordogne, quand vous perdez une partie de votre patrimoine industriel, vous vous affaiblissez »  explique Germinal Peiro.

 

« Je ne pense pas que tout soit fini (…) Il y a peut-être des perspectives industrielles nouvelles à réfléchir, à mettre en place ».

 

Le cri du coeur du délégué CGT, Philippe Delord.

 

La prise de parole au milieu du défilé du délégué Cgt, devant l’usine restera comme le fait le plus marquant de cette manifestation. Au bord des larmes, Philippe Delord explique « ici, dans un des bâtiments, il y a la dernière machine de papier couché et si on n'arrive pas à la sauver, on est mort ».

 

Le syndicaliste croit au sauvetage de la ligne 4 et nous explique

 

« On consomme 300 000 tonnes de papier couché double face par an en France, la machine 4 (ndlr : celle condamnée à la fermeture) en produit à elle toute seule 220 000 tonnes, donc oui c’est possible ».

 

Dans son discours aux manifestants, Philippe Delord insiste « il faut qu’on se batte, s’il faut rebloquer l’usine, on rebloquera ».

 

 

Les discussions autour du PSE (plan de sauvergarde de l'emploi) doivent s’achever dans 3 semaines, le 11 octobre ; il doit entraîner la suppression de 187 emplois.

 

 

Le reportage au coeur du cortège
Le reportage au coeur du cortège
Crédit : Stéphane Jacquemin