"Je n'hésiterai pas à voter la censure" : Pierre-Henri Carbonnel nouveau député UDR-RN du Tarn-et-Garonne

Pierre-Henri Carbonnel est donc le nouveauté député de la 1e circonscription de Tarn-et-Garonne. Ce dimanche 12 octobre le candidat UDR soutenu par le Rassemblement National l’a emporté face à la candidate socialiste Cathie Bourdoncle 52 % contre 48 % avec une participation une fois de plus très faible mais en légère augmentation par rapport à dimanche dernier : elle était de 37,4 %.

"Les électeurs en ont marre des compromis"

Pierre-Henri Carbonnel félicité ce dimanche soir par Eric Ciotti et Jordan Bardella sur le réseau social X. Au micro de TOTEM le nouveau député, agriculteur de 35 ans installé à Saint-Cirq, se dit déjà prêt à voter la censure du futur gouvernement Lecornu : 

"J'espère être le même qu'aujourd'hui avec des idées claires sans compromis et représenter les Tarn-et-Garonnais mais toujours dans une ligne claire. Je pense que les électeurs de droite attendent ça. Ils en ont marre des compromis, de la macronisation, marre du centrisme. Si demain il faut voter une censure, s'il faut refaire des élections dans une semaine à quinze jour, je n'hésiterai pas à le faire."

Un report logique de voix des LR et des ex-RN

Entre le 1er et le 2nd tour, Pierre-Henri Carbonnel a bénéficié de 8100 voix supplémentaires ce qui correspond pratiquement aux résultats cumulés des candidats LR Bernard Pécou (5500 voix) et l'ex-patronne du RN Brigitte Poma (2300). Les électeurs ont semble t-il entendu le message du président national des Républicains Bruno Retailleau qui incitait à ne donner "pas une voix" à la gauche.

La revanche de la "Tatie flingueuse"

Avec cette victoire, l'Union des droites pour la République conserve ce siège auparavant occupé par Brigitte Barèges, dont Pierre-Henri Carbonnel était le suppléant. Brigitte Barèges, ancienne-LR et ancien maire de Montauban avait a dû démissionner en juillet après avoir été déclarée inéligible par le Conseil constitutionnel pour irrégularités de financement de campagne. Sur TOTEM, celle que l'on surnomme en coulisse la "tatie flingueuse" remercie les électeurs qui lui ont rendu justice : 

"Ce sont les électeurs qui choisissent et qui ont le dernier mot et non pas ces prétendus juges du conseil constitutionnel et M. Ferrand qui de façon vraiment obscure et anormale m'ont rendu inéligible pour un an. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis beaucoup impliquée dans cette campagne, pour ne pas leur donner raison et pour montrer qu'ici en Tarn-et-Garonne on ne cédera pas. C'est notre courant, celui de l'union des droites, qui a vocation à prospérer et à se développer."

Interrogé par TOTEM, Pierre-Henri Carbonnel a affirmé que Brigitte Barèges n'intégrera pas son futur cabinet. Information confirmée par la principale intéressée qui préfère laisser son poulain voler de ses propres ailes : "J'ai un deuxième round à préparer avec les prochaines élections municipales."

Cathie Bourdoncle : "Il faut croire encore à notre démocratie"

La candidate socialiste défaite dimanche, Cathie Bourdoncle, 59 ans, n'a remporté que 47,94% des voix, soit moins que la précédente députée socialiste (2012-2024) de la circonscription, Valérie Rabault, qui avait perdu face à Brigitte Barèges avec 48,75% des suffrages. "Il faut croire encore à notre démocratie", a lancé aux abstentionnistes la vice-présidente du conseil départemental après sa défaite, notant que le "chaos" du "contexte national" n'avait "certainement pas donné envie à nos électeurs de se rassembler".