Ils devaient rendre leur écharpe, mais la crise est arrivée

Comment ces élus qui ne se représentaient pas gèrent cette situation si particulière ?

Tout était prévu pour le maire de Brioude. Il devait prendre quelques jours de vacances en famille après les élections. Le programme a bien sûr été bouleversé pour Jean-Jacques Faucher qui s'est immédiatement mis au travail : "rien n'a changé dans mon état d'esprit, même si au début c'était un peu surprenant et déroutant". Je pensais rendre mon tablier le 20 mars, j'ai appris le 18 mars que je continuais, donc je suis toujours au service" souligne l'élu qui est en poste depuis 25 ans.

Les projets du maire de Négrepelisse, dans le Tarn-et-Garonne ont, eux aussi, été bouleversés. Maurice Corrcecher, à la tête de la commune depuis 6 ans, ne se représentait pas et avait déjà déménagé son bureau en vue de son départ de la mairie. "J'avais aussi fait des projets de voyage et je me retrouve de retour dans mon bureau et compte tenu de la situation, il faut que tout le monde se retrousse les manches pour faire face à cette épidémie du Covid-19".

Selon l'élu, un nouveau maire aurait eu davantage de difficultés "je pense qu'il vaut mieux que ce soit moi qui soit face à cette situation. J'ai l'expérience et les relations".

"Mon successeur doit être prêt à prendre le relais"

Ces deux élus sont au travail comme s'ils n'avaient jamais du quitter leur fauteuil, mais pensent aussi à leur successeur. Jean-Jacques Faucher, le maire de Brioude, appelle quatre fois par jour celui qui devrait être désigné maire après la crise "on se concerte, on fait des choix ensemble et il faut qu'il soit très au courant pour pouvoir prendre le relais le jour où il sera amené à le prendre". 

Quand auront lieu les passations de pouvoir entre les anciens et les nouveaux maires ou quand se tiendra le second tour des élections ? Ces questions restent aujourd'hui en suspens.

 

Pour réécouter le reportage d'Hélène Noizet :