La colère des surveillants pénitenciers gronde

Toute la journée ce mercredi, plus d'une centaine de surveillants ont bloqué la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (61), où, s’est déroulée, mardi, une attaque au couteau. Un détenu radicalisé a poignardé deux surveillants avant de se retrancher pendant plusieurs heures dans l’unité familiale. En tout, 18 centres de détention en France ont été bloqués, ce mercredi. Au centre de détention d'Uzerche, en Corrèze, il y a eu un débrayage ce mercredi avant un blocage ce jeudi. 

Emmanuel Giraud, secrétaire régional FO-Pénitentiaire

La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet a admis qu’il y a « encore des failles » dans la gestion des détenus radicalisés. « Il ne me semble pas pensable que l'on puisse entrer en détention avec des objets qui ne puissent pas être détectés », a expliqué la ministre de la Justice, qui a demandé une inspection à Condé. Des propos qui font réagir les surveillants pénitentiaires sur le terrain.

Estelle Augusto, déléguée UNSA-Pénitentiaire à la maison d’arrêt de Druelle dans l'Aveyron

 

A la maison d'arrêt de Druelle, les surveillants s'inquiètent pour leur sécurité ; ils vont le manifester, ce jeudi 7 mars, en bloquant les accès à la prison aujourd'hui. Cette maison d'arrêt ne compte que 146 détenus. Est-ce que des incidents avec des détenus radicalisés ou sensibles aux thèses djihadistes se déroulent à la maison d'arrêt de Druelle ?

Estelle Augusto, déléguée UNSA-Pénitentiaire à la maison d’arrêt de Druelle dans l'Aveyron

D'autres incidents se sont déroulés récemment dans les prisons de Château-Thierry et d'Angers.

Estelle Augusto, déléguée UNSA-Pénitentiaire à la maison d’arrêt de Druelle dans l'Aveyron