Grippe aviaire : les éleveurs de canards restent prudents…

La grippe aviaire a fait un retour en force dans le sud-ouest. Les premiers cas ont été révélés vendredi et samedi dans le Tarn, près des localités d'Almayrac et de La Capelle Ségalar. Depuis le virus a été identifié dans d'autres élevages du Gers, du Lot et Garonne et des Hautes-Pyrénées. C'est une nouvelle souche qui sévit cette fois, le H5N8 particulièrement volatile et pathogène. Les animaux sains ont des difficultés à se déplacer très rapidement et peuvent mourir en l'espace de trois jours. Dans le Tarn, c'est la mort de canards en grand nombre qui a alerté les autorités. Depuis la fin de la semaine dernière, l'abattage des canards est systématique afin d'enrayer l'extension de la maladie. Une zone de protection de trois kilomètres et une zone de surveillance de 10 kilomètres ont été tracées autour des localités concernées.

La production n'est pas arrêtée

A quelques semaines des fêtes, l'activité se poursuit. Car rappelons que si le virus affecte les palmipèdes, il n'est pas dangereux pour l'homme. Pour les éleveurs-producteurs cette période est très importante, elle conditionne une bonne partie de leur chiffre d'affaires. Nous avons rencontré un éleveur aveyronnais, installé à proximité de la commune de la Salvetat-Peyralès. Discret, il a souhaité conserver l'anonymat. Son exploitation se situe à une quinzaine de kilomètres à peine du Tarn à vol d'oiseau. Il regrette de ne pas avoir été averti par les autorités sanitaires, mais par mesure de précaution garde sa centaine d'animaux confinés à l'intérieur. Il poursuit son activité en restant serein et en faisant confiance aux mesures de protection mises en place.
La variante H5N8 du virus de la grippe aviaire est très contagieuse. Mais paradoxalement, cela permettrait de l'éliminer de nos territoires rapidement. Les autorités espèrent venir à bout de cette nouvelle épizootie d'ici une huitaine de jours.

 

Un nouveau cas de grippe aviaire, peut être un mauvais coup pour les éleveurs

Au quotidien dans les élevages, on prend de multiples précautions sanitaires

Après la période de vide sanitaire, les éleveurs s'interrogent sur son utilité