Publié : 21 mai 2025 à 19h17 par Stéphane Jacquemin
« Enfin ! » À Souillac, les travaux de l’abbatiale Sainte-Marie lancés
Lauréate du loto du patrimoine (la fameuse mission Bern) en 2021, le chantier va s’étaler sur 5 années, en 5 phases
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Son tympan fascinait André Malraux. Ce mardi 20 mai, à Souillac, une cérémonie a officiellement lancé le chantier de l’Abbatiale Sainte-Marie. Lauréat de la Mission Bern en 2021, avec 500 000 euros (la somme maximum octroyée par la Fondation du Patrimoine), l’édifice du 12ème siècle se prépare à sa mue.
Un chantier de 5 années, en 5 phases
Jean Louis Rebière, architecte émérite des monuments historiques, en charge des travaux de l’abbatiale Sainte-Marie confirme l’échéancier du chantier, 5 années de travaux et 5 phases : « la première dans le cloître, la 2e, c'est la nef, la 3e, ça sera le chœur, la 4e, ça sera les toitures de l’abside et la 5e, ça sera la façade nord et le clocher ».
Le projet porté par l’association locale « des amis d’Alain Chastagnol pour la sauvegarde de l’abbatiale de Souillac » est soutenu depuis 2017 par la municipalité, alors ce lancement aujourd’hui des travaux satisfait le maire actuel de Souillac, Gilles Liébus :
« Enfin ! Enfin le début d'une belle aventure, une aventure qui a demandé beaucoup de force, beaucoup d'enthousiasme, mais qui a aussi parfois provoqué des déceptions. C'est parce qu'on a tous mis la main à la patte qu'on y est arrivé ».
Et Gilles Liébus de particulièrement remercier Jean-Louis Chaussade, délégué national de la Fondation du Patrimoine, en charge du projet de Souillac.
Le « beaucoup » plus de la mission Bern
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En 2021, l’abbatiale a été retenue parmi les 18 sites emblématiques pour profiter de la mission du patrimoine. Gilles Liébus le reconnaît, la mission Bern a fortement aider à sauver Sainte-Marie
« Elle nous a apporté non seulement 500 000 €, mais aussi la majoration des subventions de 40 à 60% et puis ça a motivé aussi l'association qui s'est encore plus battue pour aller chercher des fonds.
L'enveloppe totale du chantier s'élève à 3 millions et demi d'€. Quant au coût pour la municipalité ? « Nous avons eu une dérogation pour dépasser les 80% de subventions, on va peut-être, être autour de 10%, voire à 0 » précise Gilles Liébus.
Il fallait sauver l’abbatiale Sainte-Marie
Les travaux étaient plus que nécessaires reconnaît Anne Marie Leroy, : « elle était en danger, il faut dé-restaurer » sourit la déléguée régionale de la Fondation du Patrimoine : « il y a des problèmes structurels au niveau des coupoles, des renforts de béton (je crois) ont été mis à une époque et ils pesaient trop fort sur les murs, sur les parois ».
Dans les années 50, « l’église avait déjà était restaurée » précise Jean Louis Rebière, « des peintures de l’abbé Cheval avaient été enlevées à l’époque (…) je ne suis pas sûr qu’on aurait fait la même chose maintenant » précise l’architecte.
Un monument emblème de la ville
« La légende explique que Souillac a été construite grâce aux moines » précise Gilles Liébus. « Les moines ont construit les canaux, l'abbaye, la bastide.... Et Souillac c'est la souille... L'endroit où le sanglier se souillait. C'est une légende, certes, mais qui a sa force. Ce passé, cette histoire, il faut l'entretenir et le faire vivre » conclut l’édile.
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