14 mars 2024 à 19h47 par Hélène Gosselin

Blankass à Chanac, un concert au goût fraternel.

Johan Ledoux : "La Lozère c'est un peu notre deuxième patrie"

Guillaume et Johan Ledoux Blankass
Guillaume et Johan Ledoux du groupe Blankass
Crédit : Robin

Les Blankass à Chanac. Rien que ça !

Les deux frangins au rock infusé viennent mêler leur goût de la scène à celui des souvenirs d'enfance. La Lozère, c'est un retour aux sources, un nid de copains à retrouver. Alors pour eux figurer au programme du Festival Sing and Friends était tout naturel. Johan Ledoux a répondu aux questions d'Hélène Gosselin pour Totem. Interview complète.

"Totem : Blankass c'est un sacré nom !

Johan : C'est surtout que ça fait un moment que ça dure et on est très fiers d'être toujours là et d'aller jouer partout en France et c'est vrai que la Lozère c'est une région particulièrement chère à nos coeurs. Nos parents nous emmenaient en vacances dès notre naissance en Lozère, Guillaume mon frère et moi. Du Mont Lozère à Mende, on connaît toute la vallée du Lot par coeur. On y a nos amis, pour nous c'est très familier, familial même de venir en Lozère. On y va en vacances avec nos enfants. La Lozère c'est un peu notre deuxième patrie. 

Totem : Dans le public vous aurez les copains...

Johan : Oui les copains, les amis les connaissances de longue date, ça va être un rendez-vous très amical.

Totem :Vous êtes un groupe de scène, j'ai l'impression que vous ne quittez jamais la scène quand je regarde vos dates de tournée... 

Johan : L'essence même de ce métier pour nous c'est la scène, c'est de pouvoir jouer en live nos chansons. Dès le début de la carrière du groupe, j'ai l'impression qu'on a sorti des disques surtout pour partir sur la route et aller jouer nos morceaux sur scène. Nos concerts sont très festifs, on donne tout, on est dans une démarche viscérale, très naturelle, on fait ce métier avec nos tripes et les gens dans les salles le ressentent bien. C'est dans notre ADN, avec Blankass, d'aller échanger les émotions des chansons avec les gens, avec le public et ça fait trente ans que ça dure. On tourne depuis la sortie de l'album "Si possible heureux", on est en milieu de tournée et c'est toujours un plaisir. 

Totem : C'est l'album post-covid et l'album des copains c'est bien ça ? 

Johan : Exactement. On a pris le temps d'inviter des copains à partager des chansons avec nous, c'est ce qu'on voulait faire depuis longtemps avec Gauvain Sers, avec Vianney, c'est des mecs qu'on a rencontrés sur la route, sur les festivals ou dans les salles de concert et on est devenus copains. C'était l'occasion aussi de demander à Stephan Eicher, qui est un artiste qu'on adore depuis toujours, un artiste culte, de partager cette chanson. Il l'a fait avec beaucoup d'amitié et de sincérité. C'est un album très décomplexé et très naturel, qui est devenu un album important pour nous parce qu'il y a ces collaborations qui nous tiennent vraiment à coeur.

Totem : Jimagine qu'au bout de trente ans on n'a plus rien à prouver et c'est le plaisir qui prime...

Johan : C'est exactement ça. Je ne dis pas que ce n'est pas compliqué de rester dans le paysage. Des fois c'est loin des yeux loin du coeur, c'est le cas aussi dans les médias ou pour le public. C'est un éternel recommencement. A chaque album, il faut préparer un retour et il faut convaincre les médias, le public, qu'on revient avec un truc fort. On a fait un album important pour nous et on a envie de le défendre. Il y a des chansons qui nous tiennent vraiment à coeur. C'est un album post-covid et on a envie de raconter comment ça s'est passé, de parler de nos sentiments, on est des artistes, on ne peut pas s'en empêcher. 

Totem : Est-ce qu'il y a une chanson phare que vous avez particulièrement envie de jouer sur scène ? 

Johan : Il y a cette chanson "Si possible heureux", ce duo avec notre copain Gauvain Sers, qui a donné son nom à l'album. C'est une chanson de copains, de frères, de potes qui partagent la même approche, la même façon de mûrir. On a envie de continuer le plus longtemps possible sans pour autant devenir un vieux con aigri. C'est une chanson qui parle de rester le plus jeune possible dans sa tête et son coeur, pour que nos petits enfants n'aient jamais à dire : "oh la la Papi c'est devenu un vieux aigri". "Si possible heureux" c'est ça, de rester toujours jeune, de rester amoureux dans la vie et positif et de prendre toujours du plaisir à ce qu'on fait le plus longtemps possible. La musique et le rock ça permet de garder cet esprit d'adolescent éternel.