Publié : 5 mai 2025 à 21h59 par Johan Gesrel

EXCLUSIF. Accident de chasse mortel dans le Lot : le tireur avait pris de la drogue

INFO TOTEM Dans le Lot, le chasseur à l’origine du tir mortel lors d’une battue aux sangliers le 23 février à Lamothe-Cassel avait consommé de la drogue. L’homme âgé d’une trentaine d’années sera jugé au mois de septembre.

Une scène de chasse - Illustration

Une scène de chasse - Illustration

Crédit : Illustration Pixabay

Le dimanche 23 février à Lamothe-Cassel dans le parc régional des Causses du Quercy (Lot) un directeur de battue d'une quarantaine d'années succombait après avoir été touché par balle. Très vite la piste de l'accident est privilégiée par les enquêteurs. Les fusils étaient saisis et la vingtaine de chasseurs présents durant cette battue auditionnés. L'autopsie du corps de la victime et une reconstitution de la scène ont permis d'en savoir plus sur le déroulé de cette journée tragique.


 



Un premier chasseur se désigne comme le tireur 


Durant cette battue, deux chasseurs tirent deux ou trois coups de feu au passage des sangliers. Malheureusement, une des balles ricoche au sol avant de se loger dans la gorge du directeur de la battue. Grièvement blessé, l’homme de 41 ans décède peu de temps après. Selon la procureur de Cahors Clara Ribeiro, un premier chasseur s’est désigné comme étant l’auteur du tir, de bonne foi.


 


Pas de circonstance aggravante d'après le parquet de Cahors


Mais selon l’analyse balistique de la police scientifique le tir provenait en réalité du second tireur. L'homme âgé d’une trentaine d’années a été présenté à un magistrat il y a une dizaine de jours. "Il n'y a pas eu de volonté de cacher les responsabilités de chacun dans ce dossier", souligne la magistrate.



Le trentenaire sera jugé au mois de septembre prochain pour homicide involontaire mais aussi pour usage de stupéfiants. Les prélèvements ont en effet révélé que le chasseur mis en cause avait consommé de la drogue et qu'il était sous l'emprise de stupéfiants lors de cette battue aux sangliers. Une circonstance aggravante penseront certains. En réalité non. Selon la procureur de Cahors Clara Ribeiro, cette circonstance n’est pas prévue par la loi dans le cas d’un accident de chasse, contrairement à la consommation d'alcool. Un vide juridique qui pourrait alimenter bien des débats.