Publié : 20 juin 2025 à 10h43 par Fabien Taccard-Blanchin

Deuxième d’un concours, ces lycéens vont au Bourget à la rencontre d’astronautes

Camille, Faustine, Julien et Kimberley sont à Paris ce vendredi 20 juin, au salon du Bourget. Avec en point d’orgue, la rencontre d’astronautes. Ce droit, ils l’ont gagné grâce à leur 2e place lors d’un concours, un an après en avoir gagné un autre, qui les avait envoyés à Kourou.

Camille, Kimberley, Faustine, et Julien
Camille, Kimberley, Faustine, et Julien
Crédit : FTB - TOTEM

 

Un rêve d’enfant. Et potentiellement le point de départ de leur futur. Les 4 lycéens de l’établissement Claude Nougaro de Monteils (Tarn-et-Garonne), Camille, Faustine, Julien et Kimberley, se rendent au salon du Bourget ce vendredi 20 juin. Le Salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient toute cette semaine, est un lieu de rencontre pour les industriels du secteur, mais aussi pour les professionnels en devenir. C’est le cas de ces 4 lycéens tarn-et-garonnais, accompagnés d’un professeur. Mais le grand temps fort de ce séjour, c’est la rencontre avec des astronautes, et potentiellement des spationautes.

« Je n’ai même pas les mots. Aller au salon du Bourget ce n’est pas rien, rencontrer de grandes personnes ce n’est pas rien non plus. C’est vraiment quelque chose de grand qui nous attend » avance Kimberley Pechverty, qui souhaite travailler dans le secteur, sans pour autant devoir aller dans l’espace. « J’aime bien avoir les pieds sur terre » dit-elle en rigolant. « J’ai plein de questions, comment en sont-ils arrivés là, qu’est ce qui leur a donné envie d’être astronaute, à quel moment ont-ils voulu partir dans ce secteur ».

 

"J'AI PLEIN DE QUESTIONS"

« Le spatial m’a toujours plu et énormément intéressé. » ajoute Julien Simon. « Mais je ne veux pas en faire mon métier, j’ai toujours voulu faire kiné. Mais j’ai quand même beaucoup de questions car c’est un secteur m’intéresse beaucoup »

Mais s’ils sont présents sur cet évènement mondialement connu, c’est qu’ils ont gagné ce droit. Notamment par la 2e place obtenue lors du concours « Endeavour scholarship », dans le cadre de leur club spatial.

Ils ont fait partie des 4 finalistes retenus parmi une centaine de participants, en présentant une vidéo de 3 minutes, en Anglais, pour expliquer leur vision de l’avenir spatial. Leur projet ? La problématique de la vie sur la Lune, avec la création d’un système d’aquaponie adapté aux conditions du satellite naturel de la Terre. Des poissons et des plantes qui vivent en système fermé, sous un dôme en régolithe, sans lumière naturelle, mais avec un éclairage adapté.

 

PRENDRE CONFIANCE, ET TRANSMETTRE

Si ce projet avait été l’objet d’un concours réalisé et gagné l’année d’avant (voir ci-dessous), c’est une vidéo de 3 minutes sur ce sujet qui a été présenté pour cette année. Mais avec une particularité : elle a été tournée auprès d’élèves de maternelle, pour leur expliquer ce qu’était l’espace, le vocabulaire, et les enjeux.

Un moment que Camille Derramond n’oubliera pas. « Ils étaient adorables. On était si proche de venir professeur à ce moment ! On a eu ensuite des échos des parents, l’un des petits est devenu fanatique d’espace. Ses parents ont dû lui acheter un télescope ! C’est bien de montrer qu’on a réussi à faire notre job, au-delà de la vidéo, de transmettre ».

 

"LES FILLES, ON SE MET BEAUCOUP TROP DE BARRIÈRES"

Cette journée est pour les lycéens déjà une réussite, bien avant d’avoir été entamée. La confiance que procure la réussite à ces concours, et ces expériences, est très précieuse pour Faustine Coquoin.

« Participer à tous ces concours, ça m’a vraiment permis de me sentir beaucoup plus valorisée, et de prendre confiance. Parce que je trouve que les filles dans le spatial, on se met beaucoup trop de barrières. Je n’avais pas du tout confiance en moi ou mes compétences. Et participer à ces projets, se donner à fond et montrer qu’il y a du résultat, qu’avec du travail on peut obtenir quelque chose, c’est vraiment valorisant. Ça permet de prendre confiance et qu’avec un peu de courage, de l’audace de l’objectif, on peut aller très loin et tout est possible ».

 

UN CONCOURS REMPORTÉ EN 2024, UN VOYAGE À KOUROU À LA CLÉ

Hélène Mathès, professeur de mathématiques et en charge du club espace abonde dans ce sens.

« Le club permet de découvrir les thématiques de l’espace, mais aussi de faire des rencontres inspirantes, car ils rencontrent des étudiants de SupAéro par exemple. Les motiver aussi, leur donner de l’ambition. Comme on est dans un lycée rural, on avait l’impression que les élèvent n’en avaient pas toujours, alors on essaie de le développer. Et puis aussi, on a maintenant beaucoup de filles. On essaie de développer ça. Ça me tient à cœur d’avoir des filles en études scientifiques, car il y en a peu, et celles qui y sont, en général c’est plutôt pour les études de médecine. »

L’année dernière, les 4 élèves, accompagnés d’un 5e membre aujourd’hui en étude supérieure, ont remporté le concours « Space Elevator » en présentant le projet d’aquaponie. A la clé, un séjour en Guyane, au centre spatial de Kourou. La valeur n'attend pas le nombre des années parait-il.