Y’a-t-il plus de chats errants que de nouveaux habitants à Varaire ?

Petite commune lotoise de 368 habitants Varaire est apparue dans le viseur de l’association de défense des animaux, Stéphane Lamart. Avec ce message : « la commune compterait aujourd’hui plus de chats errants que d’habitants ». Une surpopulation féline, que Totem n’a pas pu constater lors de sa venue dans la commune. Bien sûr, une journée sur place ne permet pas de se rendre compte du quotidien des habitants, et du calvaire que cela engendre pour certains d’entre eux.

Mais pour comprendre cette affaire, il faut revenir 2 ans en arrière, au moment du décès d’un habitant, vivant dans des conditions proches de quelqu’un atteint du syndrome de Diogène selon certains riverains. Cet homme avait beaucoup de chats. Une quinzaine maximum pour le maire, 70 pour les habitants comme Sylvie. Elle en a recueilli 3, en plus des deux qu’elle avait déjà : « on l’a fait de bon cœur, parce que ça fait mal au cœur de voir ces petites choses comme ça ».

DES CHATS TOUCHÉS PAS LE SIDA FÉLIN

Mais elle en nourrit et soigne d’autres présents chez elle. Des chats nés de consanguinité et porteurs de maladie : « on a fait des prises sanguines sur l’un d’eux, il a le SIDA du chat, le FIV. Après pour les autres maladies, il y en a qui peuvent avoir le typhus, la lèpre ».

Sa voisine, Carine, en a encore plus : une vingtaine. « Du fait qu’on les ait nourris pour les trapper, on a décidé d’assumer de les avoir nourris ces chats-là, donc on s’occupe d’eux ». Un véritable budget abonde Carine « il faut compter à peu près, plus de 1.000 euros par an, je dirai 1.500 à 2.000 euros ».

Alors ces habitants ont demandé au maire de la commune d’agir. Ce qui n’a pas été fait pour le moment. Marcel Aymard annonce pourtant débloquer la situation : « On va mettre des choses en place. On va contacter une association, ou plusieurs, capables de faire la capture, parce que c’est surtout ça qui est compliqué. Les capturer, pour les stériliser, et faire les choses comme elles doivent se faire ».

DES ACTIONS À VENIR, UNE ASSO EN CREATION

C’est tout ce que souhaitent Sylvie et Carine, comme le confie la première « c’est tout ce qu’on veut, que l’on régule cette misère, cette misère animale ». Car depuis 2 ans, elle vie la situation comme une catastrophe « on le vit plus ou moins bien. Peut-être même un peu mal. On ne peut rien laisser ouvert, les animaux extérieurs rentrent, on a toujours peur qu’il y ait des bagarres. Ils ne sont pas soignés ces pauvres chats, ils sont peut-être porteurs de maladie qu’ils peuvent donner. S’ils ne sont pas stérilisés ça va créer encore plus de problème. On ne peut pas laisser ouvert car ils rentrent, on comprend qu’ils aient faim, mais c’est dur ».

Elle et son compagnon ont d’ailleurs décidé de créer une association pour pouvoir agir, et bénéficier de financement de la part d’autres associations. Mais le premier édile se veut quand même rassurant « il n’y a pas d’invasion de chats sur la commune. Comme je dis souvent en rigolant, il est plus facile de croiser un habitant heureux ou un randonneur à Varaire, qu’un chat errant ».