Publié : 21 août 2025 à 18h12 par Simon Depuydt
"Des casseurs, c'est la France qu'ils attaquaient" : que sait-on sur les violences de la première nuit du festival d'Aurillac ?
L'ouverture du festival du théâtre de rue d'Aurillac a été marqué par de violents affrontements dans la nuit du 20 août.
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Des affrontements violents avec les CRS, le centre-ville d'Aurillac dégradé, la scène jouée en marge du festival du théâtre de rue d'Aurillac n'est pas vraiment celle qui était attendue. Plusieurs questions se posent après cette nuit très mouvementée. Les autorités font le point ce jeudi 21 août.
Le préfet du Cantal, Philippe Loos, dénonce des incidents inacceptables :
Ce sont des incidents qui ont été provoqués par des individus très violents, des individus préparés, des individus qui étaient équipés pour affronter les forces de l'ordre et qui sont venus pour ça. Il faut dissocier, à mon sens, ce qui s'est passé hier soir avec le Festival lui-même puisque les spectacles, depuis 40 ans maintenant quasiment, se déroulent en toute sécurité, en toute liberté. C'est même l'essence de ce festival qui est d'offrir des spectacles de théâtre, de représentation de rues sur la voie publique.
Les violences commises la nuit dernière ne remettent absolument pas en cause le festival.
Le dispositif de sécurité publique sera renforcé dès ce soir, jeudi 21 août, et déjà renforcé dans la journée, avec des décisions du ministre de l'Intérieur qui a décidé de m'octroyer des moyens humains, des moyens matériels supplémentaires pour prévenir de nouvelles provocations et des volontés hostiles à l'occasion des 3 nuits et des 3 journées qui restent pour ce festival.
La procureure de la République du Cantal, Sandrine Delorme, confirme qu'une enquête est en cours pour identifier les "casseurs" :
À l'heure actuelle, nous n'avons pas eu d'interpellation ni de garde à vue. Une enquête est en cours pour identifier les casseurs, puisque clairement ce sont des casseurs, et le parquet déférera toute personne qui sera identifiée contre lesquels il y aura suffisamment d'éléments. Parce qu'on est quand même face à des dégradations de biens privés, des dégradations de biens d'utilité publique. On est face à des violences contre les forces de l'ordre. On est clairement face à un groupement qui s'est formé de manière temporaire, juste pour casser et uniquement pour commettre des infractions. Ils sont allés une fois de plus attaquer le parking du tribunal puisqu'on a eu des jets de pavés contre l'enceinte du palais.
Cette nuit de violence restera dans la mémoire de tous selon le maire d'Aurillac, Pierre Mathonier :
On voit clairement la volonté de ces casseurs de perturber cet événement majeur culturel sur notre territoire qui est le théâtre de rue. Les personnes qui ont jeté les pierres, qui ont déplacé les barrières, qui ont mis le feu aux poubelles, ils n'étaient pas là par hasard, ils avaient un projet de destruction de ce festival pour porter des revendications qui ne sont pas contre la culture, qui ne sont pas contre la ville d'Aurillac, c'est la France qu'ils attaquaient. J'ai discuté avec un des manifestants, il me disait "J'en ai rien à foutre de votre ville, moi c'est la France que je veux détruire". En tant que maire, je suis en colère, je partage la colère des habitants. Nous voulons que ce festival se poursuive dans des conditions de sécurité importantes, à la fois pour les festivaliers, pour les artistes, mais aussi pour les Aurillacois. Le pire a été probablement été évité et nous aurions pu avoir un bilan beaucoup plus lourd en termes de blessés et en termes de dégâts matériels.
Le directeur du festival d'Aurillac, Frédéric Rémy, tient à rappeler que le festival est bien victime de cette nuit de violences :
Le festival n'est ni à l'origine, ni l'acteur de ces affrontements. Le Festival est en est la victime, directe ou collatérale. On condamne fermement toute violence, et celles de la nuit dernière, elles salissent l'image de cet événement.
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