USM : comme attendu, Fred Quercy convoqué le 8 octobre devant la commission de discipline

C’était attendu, c’est désormais confirmé. La commission de discipline de la LNR (Ligue Nationale de Rugby) s’est saisie de « l’affaire Quercy ». Le capitaine de l’USM Sapiac est convoqué pour la session du mercredi 8 octobre 2025, pour ses propos sur le sélectionneur Fabien Galthié. La situation visée est susceptible de constituer une infraction aux Règlements Généraux de la LNR et de la FFR précise la commission de discipline et des règlements.

Officialisée dans la soirée, cette convocation a été commentée par Fred Quercy sur ses réseaux sociaux : avec une image de ladite convocation, et en fond sonore, la musique de « l’Internationale » en version russe. Chacun se fera une idée de la signification, mais on parie ici qu’il s’agit d’une certaine idée de la liberté d’expression.

QUE RISQUE-T-IL ?

Concrètement, plusieurs matches. De l’ordre de plusieurs semaines. Seul cas similaire récent : l’affaire Jaminet. L’arrière du RCT avait été condamné à 34 semaines de suspension après ses propos racistes filmés en Argentine, pour lequel il avait été convoqué par la commission de discipline. Cette dernière avait évoqué une « atteinte à l'intérêt supérieur du rugby ». Comme pour l’affaire Quercy.

Une bonne nouvelle toutefois, la convocation n’est pas suspensive. Cela veut dire qu’il est apte à jouer, si le staff le décide, pour la 5^e journée de Top14, et le déplacement à Clermont.

QU’A-T-IL DIT ET POURQUOI ?

Les propos tenus par le capitaine montalbanais, ont été prononcés lors d’une interview à RugbyPass. C’était à l’occasion du Média Day de la LNR, juste avant le début de saison, tout début septembre. Le 3^e ligne revient sur son expérience en Top14, à ses débuts professionnels. Il évoluait alors sous le maillot de Montpellier, coaché par un certain Fabien Galthié. Une expérience évoquée aussi lors de la 1^ère du Club Sapiac de Totem. Mais lors de cette interview, Fred Quercy fait part de son amertume sur la façon dont il a été utilisé par le désormais sélectionneur national. Avec des propos aussi élogieux sur la qualité d’entraineur, qu’injurieux sur la facette humaine. "Il a été à la fois le meilleur entraîneur que j’ai eu, indiscutablement – et pourtant j’en ai eu des bons dans ma carrière – mais aussi la plus grande m***e sur le plan humain". Des propos depuis retirés de l’interview.

POURQUOI CE DÉLAIS ?

Au total, Fred Quercy sera convoqué 5 semaines après la publication de ses propos. Si l’affaire a trouvé un certain écho, notamment dans le monde du rugby, au moment de la publication, elle s’est amplifiée la semaine dernière avec la suspension de sa licence par la FFR. Une suspension annulée assez rapidement, après l’intervention d’un avocat mandaté par le joueur. Appris en début de semaine par le club, cette suspension l’a de fait, écarté de la préparation pour la réception de Montpellier à Sapiac le samedi 27 septembre (match nul 22 partout).

Décidée par le secrétaire général de la Fédération française de rugby, Sylvain Deroeux, cette suspension était susceptible d’être illégale, d’où son annulation. Mais la commission de discipline de la FFR avait été saisie, avant de se déclarer incompétente. C’est ensuite que la LNR a repris le dossier. Avec le délai que l’on connait.

IL EST SOUTENU PAR LE CLUB

A l’issue de la rencontre face à Montpellier, le président de l’USM Jean-Claude Maillard est revenu sur l’affaire. Soutenant son capitaine, il a tenu ces mots lors des festivités d’après-match :

« On a un grand capitaine sur le terrain, et aussi en dehors. Mais quelques fois il parle un peu trop vite et dit un peu trop spontanément ce qu’il pense. Il est évident que Fred aurait dû utiliser d'autres mots pour évoquer le fond du problème. Alors je me suis excusé auprès de Fabien Galthié et auprès de la Fédération Française de Rugby et auprès de la ligue, en tant que président du club et patron de Fred ».

Un soutien pour le joueur bien évidemment, et pour tenter d’apaiser les choses, dans l’optique aussi d’une peine plus légère. En interne, La Dépêche du Midi évoque le retrait de la prime d’éthique. Mais le plus lourd risque d’arriver le 8 octobre.