Un abattoir de volailles grasses à Sarlat en 2025

Un projet qui date d’au moins 20 ans qui à l’époque, n’avait pu aboutir, faute d’un terrain d’accord entre industriels et producteurs locaux.

L’approche a aujourd’hui changé : elle est politique, et celle de producteurs regroupés. Jean-Jacques de Peretti est le Président du CIDES le syndicat intercommunautaire de développement économique du sarladais, qui regroupe les communautés de communes Sarlat Périgord Noir et du pays de Fenelon : "Nous réalisons l'investissement immobilier, avec la région, du département de l'Etat, de fonds européens. Et les agriculteurs regroupés, géreront l'outil eux-même". 

Coût du projet : 2,5 millions d’euros

Installé dans un bâtiment inoccupé de l'entreprise Rougié sur la zone de Madrazès, le futur abattoir emploiera 16 à 20 personnes. Un outil moderne, aux dernières normes en vigueur, mais un outil plus productif aussi. Producteur de canards à Saint-Genies, Bernard Mazet est le président du regroupement des producteurs, la Plume du Périgord : " Au départ, il faut qu'on arrive dans les 150 à 170 000 bêtes et après on a un objectif de 300 000 pour rentabiliser l'outil".

Aujourd’hui l’abattoir de Prats de Carlux devenu obsolète accueille 200 canards par jour, demain à Sarlat ce sera 1500. Un changement de perspective en terme de quantité mais pas de qualité insiste Bernard Mazet : " On veut essayer de se démarquer, sur la qualité du produit, et nous producteurs fermiers, on est toujours demandeurs de qualité". Le site entend enfin pérenniser la filière oie en Dordogne. Une filière délaissée en France, puis 95 % de la production, provient de l'export.