Publié : 28 novembre 2025 à 11h39 par FTB avec SC

Ukraine : l’association Occitalien ciblée par une campagne de fake news russe

Trois semaines après son appel sur TOTEM, l’association humanitaire Occitalien poursuit sa mission en Ukraine. Mais elle fait face à la désinformation russe annonçant la fin de l’opération « filet ». C’est évidemment faux.

Des arboriculteurs du Tarn-et-Garonne ont déjà fait don de filets à Occitalien.
Des arboriculteurs du Tarn-et-Garonne ont déjà fait don de filets à Occitalien.
Crédit : Johan Gesrel

 

Depuis Montauban, la mobilisation ne faiblit pas pour venir en aide aux civils ukrainiens. Lancée il y a trois semaines, la collecte de filets anti-grêle par l’association Occitalien connaît un succès inattendu. Ces filets, récupérés auprès des exploitations arboricoles de la région, sont acheminés en Ukraine pour protéger écoles, hôpitaux et routes des attaques de drones russes. « On était plutôt sur une dizaine d’agriculteurs, aujourd’hui on est plus sur une cinquantaine », se félicite Pascal Serrier, président de l’association. Résultat : au lieu d’un seul semi-remorque, trois partiront début janvier pour le 24e convoi.

 

UNE INITIATIVE QUI PREND DE L’AMPLEUR

En 23 convois déjà réalisés, l’efficacité des filets a été prouvée : « Le drone n’arrive pas à faire l’impact, il devient inefficace », explique Pascal Serrier. Mais l’association ne se limite pas à ces protections. Elle livre aussi du matériel médical, des fauteuils roulants et des vêtements pour près de 600 orphelins. Un travail colossal assuré par des bénévoles comme Camara : « Si, je suis aussi dans le besoin, mais ça me fait plaisir d’aider aussi les personnes qui sont dans le besoin. »

 

DES FAKE NEWS POUR TENTER DE FREINER L’ÉLAN SOLIDAIRE

Ce succès n’est pas passé inaperçu. Selon Pascal Serrier, des services russes ont lancé sur les réseaux sociaux de faux articles affirmant que la collecte était terminée. « C’est incroyable, on a des vraies fake news bien construites », déplore-t-il. Le président tient à rassurer : « Nous continuons nos collectes, on espère faire à peu près trois semi-remorques. On sent quand même cette pression russe, mais on fait notre travail d’humanitaire. »

Des articles dont les contenus ont depuis été effacés, mais dont on retrouve encore la trace.

 

Les FakesNews russes jusqu'en Occitanie

 

Malgré les menaces et les conditions périlleuses, les bénévoles restent déterminés. Bruno, chargé de la collecte, sera du prochain convoi : « On fait à tour de rôle, j’aime rendre service. » Chaque colis est remis en main propre pour garantir qu’il arrive aux civils et aux hôpitaux. Une marque de confiance qui fait la force de cette initiative.