Publié : 11 juin 2025 à 19h22 par Simon Depuydt

Surveillante tuée devant un collège : comment éviter un nouveau drame ?

Une assistante d’éducation est morte, mardi 10 juin, poignardée par un élève de troisième devant un collège de Nogent, en Haute-Marne. Que doit-on faire pour éviter qu'un tel drame se reproduise ? Les infirmiers scolaires nous donnent quelques pistes.

Le collège Fabre, situé au coeur de Rodez
Le collège Fabre, situé au coeur de Rodez
Crédit : Stéphane DAVID TOTEM

L’émotion est toujours vive après la mort d’une surveillante devant un collège de Nogent, en Haute-Marne. Elle a été poignardée par un élève de 14 ans, ce mardi 10 juin. Les enquêteurs tentent de comprendre ce qui a poussé l’adolescent à passer à l’acte, mais force est de constater que les jeunes ne vont pas bien. Ceux qui sont en première ligne pour le voir, ce sont les infirmières scolaires, comme Céline Glinka, elle exerce dans un lycée d’Albi, elle est aussi secrétaire du syndicat SNICS – FSU dans l’académie de Toulouse.

 

On a remarqué depuis quelques années qu'il y a de plus en plus de souffrance chez les ados, de l'inquiétude par rapport à l'avenir. On voit de plus en plus de passage à l'acte, que ça soit de la scarification, des tentatives de suicide. On a de plus en plus de consultations de suivi, c'est-à-dire qu'on voit des élèves très régulièrement, et de manière rapprochée, pour les soutenir et éviter un passage à l'acte, en attendant d'avoir une prise en charge extérieure. Mais on manque de place au niveau de la psychiatrie adolescente, donc c'est quand même assez compliqué.

 

Portiques de sécurité ou interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, le gouvernement réfléchit à plusieurs pistes pour sécuriser les établissements scolaires et empêcher un nouveau drame. Les infirmiers scolaires, eux, demandent à l’État de doubler leurs effectifs, pour avoir un professionnel de santé dans chaque établissement, y compris dans les écoles primaires, pour repérer les signaux d’alerte le plus tôt possible.