Plus de 200 manifestants contre un projet photovoltaïque de TotalEnergies

« Sur les toits, pas dans les bois ! ». Le slogan de l’Association Environnementale Lot Célé (AELC) s’est fait à nouveau entendre ce dimanche 31 aout. Avec la poursuite de la mobilisation contre le projet de parc photovoltaïque porté par TotalEnergies sur le causse de Tour-de-Faure. Le chantier prévoit le défrichement de 20 hectares de bois et de pelouses sèches, soit près de 7.000 arbres menacés.

Ils étaient 220 ce dimanche, à tracter puis manifester au cours d’une marche festive entre Tour-de-Faure et la plage de Saint-Cirq-Lapopie. Un week-end entier de mobilisation puisque la veille, l’association tenait un stand au Lacoustique Festival à Lalbenque. Et des militants sont ce lundi 1er septembre au croisement de la D662, route des Places (direction Cahors, avant le tunnel), à proximité du site convoité, pour continuer le tractage (dès 8h).

UN WEEK-END DE MOBILISATION

Malgré les recours juridiques engagés depuis 2023, les travaux de défrichement pourraient légalement commencer dès le 1er septembre, les procédures n’étant pas suspensives. Soutenue par la Ligue de Protection des Oiseaux en Occitanie, la Société Herpétologique de France, Nature en Occitanie et le Parc naturel régional des Causses du Quercy, l’association demande à l’État de suspendre les travaux et a déposé une injonction auprès de la préfète du Lot. Elle exige également un rendez-vous avant le 28 septembre, date butoir fixée pour une réponse.

Consciente de l’urgence climatique et de la nécessité de développer les énergies renouvelables, l’AELC plaide pour une implantation raisonnée du photovoltaïque : sur les toitures, les zones déjà artificialisées ou via des parcs citoyens, plutôt qu’en pleine nature. Son slogan : « Sur les toits, pas dans les bois », a déjà été repris par de nombreux soutiens locaux, scientifiques, médiatiques et politiques, dont 13 communes voisines du site concerné.

L’association entend maintenir la pression dans les semaines à venir pour empêcher la mise en œuvre d’un projet qu’elle qualifie « d’aberrant », au cœur d’un site riche en biodiversité.