Publié : 24 octobre 2025 à 12h14 par Johan Gesrel
Municipales 2026. Choc fiscal, police municipale : les priorités de Vivien Coste pour Cahors
A cinq mois des élections municipales de 2026, les candidats commencent à sortir du bois. A Cahors (Lot), Vivien Coste ancien directeur de cabinet de la ville durant dix-sept ans poursuit son travail de terrain avec un questionnaire et des priorités. Entretien.
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A cinq mois des élections municipales la campagne démarre progressivement sur certaines communes. C’est le cas à Cahors où Vivien Coste ancien directeur de cabinet, se présente à la tête de la cité Valentré. Face au socialiste pour l’instant, seul un autre collectif de gauche "Cahors en commun" proche du Nouveau Front Populaire s’est déclaré en vue des prochaines municipales à Cahors. Le député ex-LR Aurélien Pradié n’a pas encore fait part de son souhait de se lancer dans cette campagne.
Pour mieux se faire connaître des habitants, Vivien Coste vient d’effectuer 700 rencontres en porte à porte et de distribuer un questionnaire sur les attentes des Cadurciens.
Que ressort-il de ce questionnaire ?
Nous avons obtenu 646 réponses. Je constate que les priorités que j'avais énoncées dès mon entrée en campagne rencontrent celles des Cadurciens. C'est vrai en matière de sécurité, de tranquillité publique, c'est vrai en matière d'offre de soins, en matière de commerce de centre-ville. Ça rencontre aussi quelques-unes de mes convictions. Celle qui consiste à préparer Cahors au réchauffement climatique et celle d'accompagner l'initiative privée pour créer de l'activité et des emplois dans cette ville.
Ces réponses vont-elles alimenter votre programme ?
Oui, sans aucun doute. L'idée est bien de passer du constat du diagnostic aux propositions. Et l'idée était pour moi à la fois de pouvoir me nourrir de mes propres convictions à l'égard de ce que doit être la ville de demain, mais aussi de cultiver et d'enrichir ces convictions de l'avis des Cadurciens. Viendra le temps des propositions dans les semaines et les mois à venir.
Faut-il s'attendre à des annonces avec de grands projets d'envergure ou serez-vous limité dans vos ambitions ?
Par définition, je suis quelqu'un de réaliste. Je n'entends pas mener la ville à la déroute d'un point de vue financier. Ce que je proposerai consistera à des engagements qui auront par nature vocation à être tenus. Il faudra qu'ils soient réalistes, fondés sur des réalités, sur des capacités, sur une soutenabilité budgétaire et technique. Ça sera un un juste dosage entre la préparation de l'avenir et la réponse au quotidien des habitants.
Parmi les thématiques qui sont revenues, il y a la sécurité. Allez-vous renforcer la police municipale ?
Tout d'abord il faut rappeler que la sécurité est une compétence de l'État, c'est de sa responsabilité. C'est aussi en partie celle de la ville. Et dans un contexte où, il faut le dire, l'État s'efface d'un certain nombre de ses priorités, la responsabilité de la collectivité, c'est de ne pas perdre le contrôle.
Il n'y a aucun aucun doute dans mon esprit. La police municipale a vocation à sortir renforcée au cours des prochaines années pour pouvoir accroître sa présence de terrain justement. Pour être une vraie police de proximité mais aussi possiblement une police d'intervention. Et à ce titre-là ça supposera de pouvoir augmenter les effectifs, augmenter les plages horaires de travail. Je souhaite aussi armer les agents de police vue qu'ils sont primo intervenants sur des situations par nature imprévisibles qui nécessitent d'assurer leur sécurité et celle des Cadurciens.
Cahors a déjà des taux d'imposition élevés. Quelle est votre marge de manoeuvre ?
On vit un moment de forte imprévisibilité et de profondes turbulences à l'échelle nationale. J'ai été pendant de nombreuses années au cœur du réacteur et la Ville a effectué des efforts très forts de gestion. Nous avons appliqué une modération fiscale pendant 18 ans puisque les taux n'ont jamais augmenté. S'engager à baisser les taux de fiscalité dans le contexte actuel serait probablement irréaliste. Ça ne veut pas dire que je suis résigné. Pour l'heure, je m'engagerai à ne pas les augmenter parce que je considère qu'on est arrivé à un maximum de ce à quoi les Cadurciens peuvent prétendre en matière de fiscalité. En revanche je réfléchis à des mesures plus ciblées d'abattement fiscal qui permettraient à la fois de conforter l'attractivité fiscale de la ville, de renforcer aussi l'attractivité du bâti et de contribuer à à un rééquilibrage social et générationnel de la ville. Et ça passe aussi en partie par un un choc fiscal qui probablement prendra plus la forme d'abattements ciblés.
La santé est un enjeu majeur avec l'ouverture récente du Centre d'ophtalmologie en périphérie de la ville. Quelles sont vos priorités ?
Une fois encore c'est une compétence régalienne de l'État. On constate que le service public dans ce pays s'étiole alors que les prélèvements obligatoires sont particulièrement élevés. Là encore, la collectivité locale est contrainte de prendre le relais. Je vous prends l'exemple du campus santé qui est en cours de construction à proximité du pont Valentré. Il va voir le jour grâce à une une forte initiative publique et municipale. Il va disposer de 26 logements pour accueillir une cohorte d'internes qui viendront grossir les rangs du centre hospitalier. C'est une façon d'attirer et de fidéliser des praticiens.
Cahors présente des difficultés sur un certain nombre de spécialités de santé mais comme la France dans son entier qui est devenu quasiment intégralement un désert médical. Pour les corriger il faut trouver des opportunités foncières, rechercher des opérateurs, identifier des acteurs qui permettront d'organiser l'offre de soins à l'échelle du territoire.
On ignore encore si le député Aurélien Pradié sera candidat à Cahors ? Qu'en pensez-vous ?
Pour l'heure, je ne regarde pas l'adversité, ce qui compte c'est ma campagne et la manière dont je la conduis. Je vais à la rencontre des Cadurciens quotidiennement, je m'y consacre à plein. L'adversité naîtra si elle doit naître. C'est le jeu de la démocratie. Mon but c'est de convaincre les Cadurciens que je suis avec l'équipe que je représente, avec une majorité unie, la meilleure solution, la plus réaliste, la plus lucide, mais aussi la plus ambitieuse pour préparer les lendemains de cette ville.
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