Publié : 18 novembre 2024 à 23h40 par Stéphane Jacquemin
Mercosur : « le traité va être signé, l'agriculture a toujours été la variable d'ajustement ».
À Brive, un « feu de la colère » a été allumé ce lundi soir pour protester contre l’accord de libre échange programmé entre l’Europe et le Mercosur.
Ussel, Egletons et Brive : 3 « feux de la colère » ont été allumés hier soir en Corrèze. Une opération réalisée aux 4 coins de la France, à l’appel de la FNSEA et des JA, qui marque le lancement symbolique et pacifique de l’acte 2 de la mobilisation du monde agricole.
Ces "feux de la colère", c’est bien contre le Mercosur qu’ils sont allumés explique Christophe Santos, agriculteur à Estivaux et élu FDSEA à la Chambre d’Agriculture :
« C'est surtout pour protester contre cette alimentation désastreuse qui va arriver sur l'Union européenne, bourrée d'hormones, une chose qu'on ne produit plus depuis des années et des années en Europe, en sachant que c'est cancérigène ».
En débat actuellement à l'occasion du G 20, au Brésil, l’accord de libre échange entre l’Europe et le Mercosur (le Marché commun d’Amérique du Sud) pourrait être signé d’ici la fin de l’année
« La France a elle toute seule, n'aura pas le droit de veto. C'et accord, faut pas être dupe... Pour nous il va être signé. L'agriculture a toujours été la variable d'ajustement »
Une concurrence injuste qui provoque l’exaspération de tous les manifestants, notamment les plus jeunes, Antoine s'installera au mois de janvier :
« C'est vrai qu’il y a une qualité en France qu’ on essaie de travailler depuis quelques années, alors que là-bas, ils ont, je sais pas combien d’hectares avec, je sais pas combien de bêtes au m² et elles bouffent que de l'ensilage alors que nous, on nous embête quand les bêtes sont dans les prés, on essaie de faire de la qualité et au final on nous assassine".
À ses côtés, Guilhem, encore apprenti, ajoute
« Ils font des promesses, ils font des promesses et finalement il y a quasiment rien qui a changé depuis le premier mouvement et là en plus ils rajoutent le Mercosur qu’ils vont signer par derrière »
« Les feux de la colère » marque le début d'une série d'actions qui devrait, selon la FNSEA, au moins se poursuivre jusqu'au 15 décembre.