Publié : 2 mai 2025 à 20h25 par Joëlle Mège

Ludovic Delprat est le nouveau directeur de l'Ecole d'Equitation d'Aurilllac

L'ancien militaire est une pointure de l'équitation.

LUDOVIC DELPRAT
LUDOVIC DELPRAT
Crédit : Joëlle MEGE

 Ludovic Delprat  est né à Chamalières. Ses grands parents sont du Cantal. Il   a été instructeur au cadre noir, corps de cavaliers d'élite français.   Agé de 55 ans, il  est  le nouveau directeur de l’Ecole d’Equitation d'Aurillac. Il débute l'équitation à Aurillac  à l’âge de 10 ans, sur un cheval, car à l’époque il n’y avait pas  encore de poneys. Il passe son monitorat, en 1991. Ludovic Delprat fait son service militaire  à Fontainebleau, au centre sportif d'équitation militaire.

Les débuts d'une carrière militaire...

« Il y a de très beaux chevaux, des installations à la hauteur et des professionnels de l'équitation, des « hommes de chevaux ». Je me suis retrouvé dans cette rigueur, le dépassement de soi. Et puis le bien-être animal, parce que ça, on en parlait déjà à l’époque…J’ai donc logiquement embrassé une carrière militaire dans les sports équestres militaires. Pendant cette longue carrière de 33 ans. J'ai eu la chance d'être affecté pendant une petite décennie au cadre noir de Saumur.

La prestigieuse école de Saumur…

C’est une chance, un passage extraordinaire dans la vie d’un cavalier. Être écuyer du cadre noir, c'est quand même quelque chose.  J’ai beaucoup travaillé et j’avais les qualités équestres indispensables pour accéder à cette institution. A Saumur, les écuyers ont plusieurs casquettes…

  La partie « prestige ». J’avais 5 à 6 chevaux à travailler tous les jours.  Des chevaux qu’il faut dresser à l’équitation tradition française, J'ai  eu la chance d'être à la reprise des sauteurs,  pas des chevaux qui sautent des obstacles, mais des  chevaux auxquels on apprend » les sauts d’école », les courbettes, les croupades et les cabrioles ( le cheval saute des 4 pieds !) J’ai eu cette chance de me produire en France, et à l’étranger, pendant 8 ans.

 

Il  devient  instructeur....

Là, j'avais en charge les élèves moniteurs étrangers, donc ça aussi c'était très enrichissant parce que j'ai eu des élèves de tous les horizons, des Iraniens, des Italiens. Pour la langue c’était un peu compliqué au début (on parle anglais). Mais très enrichissant notamment au travers  de l' échange de culture.  Les élèves apprenaient le français parce qu'ils passaient, au bout de 8 mois de formation, un examen du monitorat en français.

Et la 3e mission des écuyers, c'est la compétition….

J’ai été affecté à l'écurie du saut d'obstacles et j'avais 4 à 5 chevaux pour faire de la compétition   avec des chevaux en formation, qu'on sort en compétition. J’avais 4 jeunes chevaux 2 -4 ans, plus des chevaux de 6 ans à former... Certains chevaux sont passés au côté "prestige" et d'autres étaient affectés à la formation pour les élèves du cadre noir.  Je suis resté à Saumur   une petite dizaine d'années. J'ai été ensuite affecté à d'autres postes, dont responsable d'un centre équestre militaire à Dax.  Puis à l'école militaire de Paris. Je suis ensuite revenu à l'école militaire d'équitation à Fontainebleau il y a 4 ans pour m'occuper de la formation des moniteurs militaires d'équitation. Ensuite, j'ai eu l'opportunité de retourner à Saumur, mais à l'école de cavalerie cette fois-ci.

Un  appel de la Présidente de l’Ecole d’Equitation d’Aurillac pour prendre les rênes de l'Ecole..

 Alors je n’avais pas vraiment pas prévu de revenir...  J'ai pris le temps de la réflexion. Mais le défi m’a plu. C’est une structure assez conséquente avec 580 licenciés ..C’est la plus grande école de la région Auvergne-Rhône Alpes avec de belles infrastructures.  Même si le milieu militaire et le milieu civil sont très différents.  Les valeurs, le fonctionnement autour de la pratique, sont les mêmes.Je suis très fier d’en être le nouveau directeur J’aimerai souligner le bon travail de l'ancien directeur qui a fait de ce site un endroit remarquable.  Je le remercie de m’avoir transmis ce bel outil.

Côté projets… 

Je vais miser sur la continuité d’abord.. Parce que on ne change pas ce qui marche. Il y a une très bonne dynamique.  Moi j'ai la vision du sport qui m'intéresse aussi beaucoup. Ce serait plutôt l’organisation des compétitions tout en continuant bien sûr les missions de l'école, la formation... Mais je viens seulement d’arriver… il va falloir un petit peu de temps pour que je puisse mettre ma touche.

L’école d’Equitation d’Aurillac, compte actuellement 6 enseignants, un palefrenier soigneur, une secrétaire et un directeur.

Ludovic Delprat
Ludovic Delprat
Crédit : Ludovic Delprat