Publié : 18 juin 2025 à 19h32 par La rédaction

Les producteurs de pommes visés par Extinction rebellion

Le groupe activiste écologiste a détourné les panneaux d'entrée de ville pour dénoncer l'utilisation de pesticides dans les vergers.

LUBAYERSAC
Lubersac est devenue...LuBAYERsac
Crédit : © Extinction Rebellion
C’est probablement la première action d’Extinction Rébellion en Corrèze. Dans la nuit du 17 au 18 juin, l’antenne limougeaude du groupe activiste écologiste a sévi sur le territoire de la Pomme AOP du Limousin. À Lubersac, Pompadour, Saint Cernin Lavolps, Allassac et Lascaux, les panneaux d’entrée de ville ont été détournés devenant Lubayersac, Mosantour ou encore Syngenta Lavolps... Une action locale qui entre dans une campagne nationale explique un militant d’Extinction Rebellion, qui a souhaité rester anonyme.
 
Pourquoi nous avons fait ça ? Parce que c'est une zone qui est communément appelée le triangle de la mort, notamment par l'usage massif de pesticides et les conséquences que ça entraîne. En fait, c'est une action qu'on fait dans le cadre de la loi Duplomb, qui est en discussion au niveau national. C'est une action globale menée par Extinction rébellion France qui s'appelle changement de régime, qui vise à dénoncer cette loi parce qu'elle va vraiment à l'envers de là où il faudrait aller.

Il y a tout juste un mois, les pomiculteurs étaient montés au créneau pour notamment dénoncer une concurrence déloyale avec les autres pays européens où le recours à certains produits est autorisé contrairement à la France...Une justification que n’entendent pas les militants d’Extinction Rébellion.
 
C'est une pomme, la pomme AOP du Limousin, qui nécessite énormément de traitement. Justement, ce que la campagne d'Extinction rébellion dénonce, c'est un changement de régime. C'est-à-dire de passer de cette agriculture-là à une agriculture plus raisonnée et qui soit respectueuse, qui essaie de fonctionner avec l'environnement plutôt que contre l'environnement. C'est décourageant de voir que d'autres pays n'ont pas les mêmes normes biologiques et également nous font concurrence. Dans le même temps, ce n'est pas un argument pour continuer à aller dans cette direction-là. De toute manière, c'est un modèle qui va finir par s'effondrer, en continuant ainsi, c'est vraiment reculer pour mieux sauter que d'attendre que les autres pays concurrents fassent la même chose.