Publié : 22 mai 2025 à 5h55 par Stéphane Jacquemin
Du fumier déversé devant la permanence de François Hollande à Tulle
Face à une loi Duplomb qu’ils jugent « nécessaire » mais « détricotée », une cinquantaine d’agriculteurs corréziens dont de nombreux pomiculteurs ont répondu ce mercredi soir, 21 mai, à l’appel à l’appel de la FDSEA et des JA de la Corrèze.
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Se dirige t-on vers une nouvelle colère du monde agricole ? Alors que lundi 26 mai débute l’attendu projet de loi Duplomb, dans le même temps, la FNSEA appelle à des mobilisations. Car après son adoption au Sénat, les permanences parlementaires ont quelque peu remodelé le texte et ce n’est pas du goût des syndicats agricoles.
Loi Duplomb : avant son examen, la pression du monde agricole
Ce mercredi soir, malgré la pluie, devant la permanence de François Hollande, les prises de parole s'enchaînent. Il y a là aussi 3 tracteurs prêts à étendre du fumier, une cinquantaine de manifestants et enfin une banderole où trône Jacques Chirac et où est écrit “lui nous soutenait”. Le message est clair, reconnaît Emmanuel Lissajoux le président de la FDSEA de la Corrèze : “Nous soutenir ! On demande à nos élus politiques, et en l'occurrence au député François Hollande, de soutenir son agriculture, de soutenir ses agriculteurs corréziens.
Or, avant l'examen de la loi ce lundi 26 mai à l’assemblée nationale, malgré la sollicitation des syndicalistes, François Hollande ne les a pas reçus : “il n'a pas vu l'urgence de nous recevoir, donc on ne connaît pas du tout sa position. On était là justement pour venir travailler avec lui sur ce, sur ce texte, sur ces amendements” précise Emmanuel Lissajoux. Des amendements qui selon le syndicaliste, dénaturent une loi pourtant jusque-là attendue par les agriculteurs.
“Ce projet de loi est destiné à lever les contraintes en agriculture, c'est à dire permettre de produire, revenir vers une souveraineté alimentaire en empêchant la concurrence déloyale qu'on subit avec d'autres pays. C'est un texte qui allait dans le bon sens et qui, aujourd'hui commence à être un vrai bras d'honneur à nos mobilisations de l’an dernier, parce qu’il a été complètement détricoté”.
Des pomiculteurs inquiets des pucerons et de la concurrence
Parmi la cinquantaine de manifestants, de nombreux pomiculteurs. Depuis la relecture des députés, l’accès à certains traitements ne serait plus aussi facilité ; de quoi inquiéter, Jacques Roulet producteur de pommes à Montgibaud :
« On est dans une impasse actuellement, notamment au niveau de la lutte contre les pucerons, on est envahi, on ne s'en sort plus. Moi j'ai perdu 2 récoltes consécutives. Or actuellement il y a des pommes qui entrent des pays étrangers qui ont été traitées avec des molécules qui sont interdites en France. »
3 bennes de fumiers ont été versées devant la permanence de François Hollande. Même si finalement, un rendez vous avec le député et les syndicalistes devrait avoir lieu vendredi.
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