Publié : 3 février 2025 à 10h27 par Fanny Paul

"On s'attendait à une année de pause, le recteur en a décidé autrement" : la FSU du Cantal dénonce la prochaine carte scolaire

Cela se traduirait par la fermeture de deux écoles et encore plus de classes surchargées.

de gauche à droite : Stéphanie Lavergne, Julien Barbet, Emeric Burnouf
de gauche à droite : Stéphanie Lavergne, Julien Barbet, Emeric Burnouf
Crédit : Joëlle Mège

Une hécatombe qui questionne Julien Bardet représentant des personnels FSU au comité départemental du Cantal et académique

C'est une triste continuité. On avait une évolution démographique et un contexte politique avec une annonce au niveau national de zéro suppression de postes dans les écoles françaises. Donc on pouvait s'attendre à ce que ce soit plutôt une année de pause, une année de répit pour le département, sauf que le recteur en a décidé autrement. Les gens pensaient peut-être, à juste titre, qu'on était arrivé au bout du détricotage du tissu scolaire cantalien, qu'on était arrivé à un seuil minimum où on aurait plus de fermeture d'écoles. Mais cette année, on a 2 fermetures d'écoles qui sont envisagées : à Rouffiac et à Saint-Martin-sous-Vigouroux.

4 classes passeraient en classe unique à Omps, Marcenat, Vendes-Bassignac et Val d’Arcomie-Faverolles. Parmi les écoles qui perdrait une classe, l’école de Crandelles, Jussac, Vic Sur Cère, Thiézac, Aurillac peut-être Belbex ou une autre école. Mais aussi St Mamet, St Paul des Landes, Murat,  Jules Ferry à Mauriac et l’école Louis Thioleron de Saint-Flour.

Les décisions définitives pourraient être validées lors du prochain conseil départemental de l’Education Nationale le 14 ou en cas de report le 21 février.

Incompréhension

Une incompréhension selon Julien Barbet représentant des personnels FSU au comité départemental du Cantal et académique, car l'inspection académique veut faire un passage en force sur certains points.

La logique de nous dire " il y a moins d'élèves, donc il y a besoin de moins de encadrants", elle marche quand on parle des professeurs qui encadrent les élèves, mais elle semble ne plus marcher quand on parle de nos cadres hiérarchiques qui encadrent les professeurs. Si l'inspection académique dit "il faudrait un poste d'inspecteur supplémentaire dans le Cantal", visiblement, le ministère ne répond pas à cette demande, il n'attribue pas les moyens sur la dotation inspecteur pour créer ce poste. Et bien l'inspection académique, et c'est pas la première année que qu'on est confronté à ça, cherche à passer en force et veut créer ce poste d'inspecteur en utilisant la dotation professeur des écoles.

Pour rappel, à la rentrée 2025, l'académie de Clermont-Ferrand perdra 34 postes d'enseignants : 31 dans les écoles, trois dans le second degré. Le Cantal perdrait 11 postes, la Haute-Loire 10,  l’Allier 9 et le Puy-de-Dôme un poste.