Publié : 22 avril 2025 à 20h35 par Stéphane Jacquemin
Inondations : à J+1, toujours un peu, les pieds dans l’eau !
Si la décrue s’est confirmée ce mardi en Corrèze, des stigmates persistent. Exemple, à Saint Pantaléon de Larche, où le couple de restaurateurs de « la CarpoGuinguette » a bien mal commencé sa saison
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La décrue s’est confirmée ce mardi 22 avril en Corrèze. Dès la mi-journée, la Préfecture a annoncé la réouverture de toutes les routes. De vigilance orange crue, le département a basculé en vigilance jaune. Pour autant, certains stigmates restent encore présent.
« Dépités ! »
Exemple à 15mn de Brive, à Saint Pantaléon de Larche, où le couple de restaurateurs de la CarpoGuinguette a bien mal commencé la saison. Ce mardi, à la CarpoGuinguette, on pompait : « En fait, on enlève des gouttes d’eau...des gouttes d’eau dans une immense mare » explique William Chauvet. La veille, dans la matinée, il découvre son établissement inondé
« J’étais venu pour accueillir un pêcheur, un client...J’ai d’abord constaté que la Vézère avait débordé à grande eau, au fond de mon étang. Puis en pénétrant dans mon établissement, j’ai vu que l’eau sortait par le restaurant. En fait ça avait débordé aussi par l’arrière (…) l’étang s’est rempli et a débordé aussi par l’avant dans la guinguette »
« J'étais dépité et ma compagne, qui est aussi mon associée, était aussi dépitée que moi. »
Une inondation d’autant plus difficile à encaisser, que l’établissement avait rouvert depuis moins d’un mois pour sa nouvelle saison et les pertes sont nombreuses
« On avait fait le plein dans la perspective des futurs week-end et on a tout perdu, tout ce qui était dans les frigos (…) Là ce matin (mardi), on a réenclenché l’électricité et ça a disjoncté de partout (…) On a essayé de sauver les tables, hier (lundi), on a un client qui généreusement, est venu avec ses waders, pour nous aider à sortir de l'eau un maximum de choses de la partie bar, mais là, on les voit dans l'eau, les tâches là-bas, bah c'est des tourets qui flottent (…) On avait un panneau publicitaire, il est parti dans la Vézère (...) Il y a surtout la perte du fait qu'on ne peut plus travailler, on venait aussi d'embaucher une jeune salariée, bah voilà, elle se retrouve au chômage... »
Un élan de soutien via les réseaux sociaux.
À J+1, à l’instar du ciel, le moral s’éclaircit également un peu : « de pleurer, ça ne résout rien, on avance, on commence à ressortir un peu la tête de l'eau mentalement, parce que les assureurs et tout le monde, nous a dit : ne vous inquiétez pas, on va essayer d'être là ! ».
Le récit de leur péripétie sur facebook, a également provoqué de nombreux soutiens explique Sabrina Loedeck, la compagne et associée de William :
« Oui, une grande solidarité s'est mise en place : beaucoup de messages, beaucoup d'appels vraiment très très gentils. Donc on remercie tout le monde, c’est vraiment bien et ceux qui veulent venir nous aider sont les bienvenus, évidemment ».
Il faudra néanmoins attendre que la décrue soit plus effective, pour l’instant, la terrasse du bar est encore recouverte d’eau et l’action des pompes apparaît dérisoire.
William et Sabrina se sont lancés un défi et espèrent pouvoir rouvrir la Carpoguinguette, dans un mois, au pire début juin.
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