Ils donnent l'exemple en se faisant vacciner en direct

Ils ont montré l'exemple. Comme Olivier Véran, ministre de la Santé pendant la crise Covid, le directeur départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) et le directeur de la CCSS, la caisse commune de sécurité sociale de Lozère se sont faits vacciner devant les médias, ce mercredi 5 novembre à Mende. Une injection dans chaque bras, une pour le Covid et l'autre pour la grippe. L'objectif est bien sûr d'inciter la population à faire de même.

Xavier Marette, le directeur départemental de l'ARS Lozère :

L'an dernier on a eu, en France, 17 000 décès liés à la grippe. En moyenne, on est plutôt autour de 10 000, donc on a eu une épidémie très virulente. C'est une maladie qui reste grave. La vaccination, c'est le meilleur moyen de se protéger. Ce n'est pas le seul, pendant cette période hivernale, il faut aussi respecter les gestes barrières, se laver les mains, porter un masque si on est malade... Mais se faire vacciner c'est le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres. Enfin, c'est important parce que la vaccination, est aussi le moyen de protéger notre système de santé. L'an dernier, rien que sur la région Occitanie, on a eu 2 000 hospitalisations liées à la grippe, c'est deux fois plus qu'en moyenne aussi. Quand vous avez des hospitalisations, des passages aux urgences liés à ces phénomènes, ça met sous tension tout le système de soins. Donc se vacciner, c'est aussi une façon de s'assurer que le système de soins dans notre pays tienne et puisse faire face à l'ensemble des épidémies. 

La campagne de vaccination a débuté le 14 octobre et se déroule jusqu'au 31 janvier. On peut se faire vacciner dans une pharmacie, à l'hôpital, chez le médecin ou une sage-femme, qui sont tous habilités à faire la prescription et l'injection.

Nicolas Perrin, directeur de la Caisse commune de sécurité sociale de Lozère : 

Certaines catégories de patients reçoivent de l'assurance maladie, un bon de prise en charge. Il s'agit des personnes de plus de 65 ans, des femmes enceintes, des personnes qui ont des maladies chroniques notamment. Dans ce cadre-là, la vaccination est prise en charge à 100% pour la grippe. Mais après, tout assuré social qui n'a pas la prise en charge à 100%, bénéficie de la prise en charge entre 60 et 70% par l'assurance maladie et puis le complément par la mutuelle. Les professionnels qui sont habilités à vacciner, sont aussi prescripteurs. Donc ils font à la fois la prescription et puis l'acte. 

Et en pharmacie, on voit débuter la saison de façon plus soutenue que l'année dernière, souligne Céline Sarrazin, pharmacienne à Mende : 

Par rapport à l'an dernier, j'ai l'impression que la vaccination grippale a démarré plus rapidement. L'an dernier, elle s'était étalée sur plus longtemps et on a vu le prolongement jusqu'en février. Là, j'ai l'impression que les gens se souviennent de l'épidémie de l'hiver dernier et se font vacciner plus en amont. Pour le Covid c'est pareil, j'ai l'impression qu'on a beaucoup plus de demandes que l'an dernier.