Il sollicite les électeurs pour évaluer son mandat : l’initiative originale d’un élu du Tarn-et-Garonne

Dans un contexte de défiance généralisée envers le monde politique, Geoffrey Sapin, élu d'opposition de la commune de Grisolles (Tarn-et-Garonne) assume une posture peu commune : donner la parole aux citoyens pour juger son bilan. « L’idée de cette consultation, c’était de dire : voilà, ça fait 5 ans qu’on est élu. On a pris des engagements. Maintenant, c’est vous qui allez m’évaluer », explique-t-il.

Un questionnaire simplifié et anonyme a été mis en ligne début juillet, est accessible tout l’été. Il est la continuité des réunions de quartier organisées durant le 1^er semestre 2025, et le prélude d’une réunion publique pour clôturer ce processus participatif. Objectif : mesurer l’adhésion des Grisollais à son action... et, peut-être décider d’une candidature pour 2026.

UN RISQUE ASSUMÉ

« Quand on demande l’avis aux gens, il y a un risque, c’est vrai », reconnaît Geoffrey Sapin. « Mais prendre ce risque, c’est aussi se remettre en question et s’adapter au monde dans lequel on vit ».

Concrètement, le questionnaire aborde les thématiques du quotidien : voirie, sécurité, élagage, éducation… mais aussi quelques préoccupations plus nationales. Le tout dans un esprit de proximité, revendiqué : « On est des élus locaux. Si on ne veut pas créer de défiance, il faut se mettre à la portée des gens. »

Et si la majorité des retours sont négatifs ? « Eh bien je ne m’engagerai pas. Je rejoindrai une autre dynamique. À l’inverse, si c’est un plébiscite, alors je prendrai mes responsabilités. »

UNE PREMIÈRE ÉTAPE AVANT 2026

Si cette démarche trouve un écho favorable, elle pourrait marquer le point de départ d’une nouvelle manière de faire de la politique locale. D’ici là, Geoffrey Sapin s’en tient à son calendrier : consultation cet été, analyse à l’automne, puis décision d’engagement… ou non. Une chose est sûre : à Grisolles, la parole est désormais aux habitants.