Publié : 16h30

DNC : l’Aveyron veut protéger sa filière agricole

Face à la dermatose nodulaire contagieuse bovine, JA et FDSEA demandent des mesures fortes pour préserver l’économie agricole du département.

Des radars bâchés par les agriculteurs aveyronnais, à Firmi, Saint-Christophe et Vezins.
Des radars bâchés par les agriculteurs aveyronnais, à Firmi, Saint-Christophe et Vezins.
Crédit : FDSEA de l'Aveyron

 

Ce mardi 16 décembre 2025, une réunion consacrée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) s’est tenue en Aveyron, en présence des représentants de l’État, parlementaires et responsables agricoles. Objectif : enrayer la propagation de cette maladie grave et contagieuse sans mettre en péril la filière bovine.
 
"Notre objectif est d’enrayer l’expansion de la maladie et d’y mettre fin, car contrairement aux idées reçues, nous ne pouvons pas vivre avec", explique Léo Nakich, président des Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron. La DNC, apparue en juin en Savoie et Haute-Savoie, est "mortelle et extrêmement contagieuse" veulent rappeler la FDSEA et les JA.

Une stratégie en trois volets

Le protocole mis en place en France repose sur un tryptique : interdiction des déplacements d’animaux, abattage des troupeaux contaminés et vaccination. Mais la vaccination généralisée pose problème : manque de doses et risque de perte du statut indemne, entraînant l’interdiction d’exporter des bovins viande pendant 14 mois.

Les demandes des syndicats

  • Disponibilité des vaccins : l’État doit anticiper et fournir les doses nécessaires.
  • Ceinture sanitaire élargie : pour éviter la propagation vers le nord de l’Occitanie.
  • Vaccination totale : si la maladie touche l’Aveyron.
  • Contrôle strict des mouvements d’animaux : avec sanctions rapides.
"Nous croyons en l’avancée de la science et comptons sur des découvertes prochaines pour envisager des alternatives au protocole actuel", ont indiqué les responsables de la FDSEA et des JA Aveyron.

Une filière sous tension

La FDSEA et les JA rappellent que l’enjeu est double : éradiquer la maladie sans éradiquer l’économie agricole du département. Les syndicats restent ouverts à faire évoluer leur position selon les avancées scientifiques et la disponibilité des vaccins.